Le ministre gabonais de l’intégration sous régionale chargé du Nouveau partenariat du développement de l’Afrique (NEPAD), Aurélien Ntoutoume a réaffirmé la volonté du Gabon à se soumettre au Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP) en juillet 2012.
M. Ntoutoume a vanté les atouts de ce mécanisme qui est un instrument de suivi des progrès accomplis par un pays dans le cadre du NEPAD, un projet initié par l’Union africaine (UA) au début de la décennie 2000 mais qui tarde toujours à se concrétiser.
Le Gabon qui devrait être évalué, soumettra d’abord une feuille de route au MAEP pour approbation et réaffirmer son engagement à ce mécanisme, a indiqué M. Ntoutoume au cours d’une réunion vendredi dernier avec les membres de la commission nationale mise en place à cet effet.
A deux mois du passage du Gabon devant le MAEP, le pays dispose déjà de toutes les structures exigées dans le cadre de l’étape préliminaire de préparation (signature du mémorandum d’entente, mise en place d’un point focal, d’un secrétariat et d’une commission nationale indépendante.
Selon le ministre gabonais en charge du NEPAD, le MAEP a pour objectif d’encourager l’adoption de politiques, de normes pratiques en vue de promouvoir la stabilité politique, une croissance économique soutenue, un développement durable et une intégration économique sous régionale et continentale accélérée.
Le Gabon qui a adhéré à ce mécanisme en 2003 a opéré une première tentative d’évaluation par les pairs en 2006 qui s’est soldée par un échec, rappelle-t-on.
Treize Etats africains ont déjà été soumis à l’évaluation du MAEP, dont le Ghana, le Kenya, le Rwanda et l’île Maurice, quatre pays anglophones considérés comme les pionniers du Mécanisme auquel les Etats adhèrent volontairement pour rendre compte de leur gouvernance et de leur respect des droits de l’homme.
L’Algérie, le Mozambique, l’Afrique du Sud, le Lesotho, le Burkina Faso, le Bénin et le Mali ont été évalués en 2006.
Huit ans après son lancement, le MAEP ne fait déjà plus l’unanimité. Nombreux sont ceux qui estiment que les évaluations ne sont que très peu objectives et sont loin de refléter la réalité.