La première phase du Programme de développement des infrastructures en Afrique (PIDA) doit être validée à l’issue d’un atelier de présentation du rapport provisoire de cet ambitieux projet, ouvert lundi à Libreville.
Le document validé doit être soumis au sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA), qui se tiendra du 29 au 30 juin prochain à Malabo, en Guinée-Equatoriale, sur le thème +accélérer l’autonomisation des jeunes pour le développement durable+.
Appuyé par l’UA, le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) et la Banque africaine de développement (BAD), le PIDA a été lancé en juillet 2010, avec pour objectif principal de promouvoir le développement socioéconomique et la réduction de la pauvreté sur le continent, grâce à la mise en oeuvre des réseaux intégrés d’infrastructures régionales.
Le programme, qui bénéficie d’une enveloppe budgétaire de plusieurs milliards de FCFA, a été mis en route après que les chefs d’Etat du continent eurent constaté que le déficit en infrastructures pénalise depuis plusieurs années la croissance et le développement de l’Afrique.
Le PIDA entend établir une stratégie-cadre pour le développement des infrastructures à l’échelle régionale et continentale dans les domaines de l’énergie, du transport, de l’eau et des télécommunications.
« Nous fondons beaucoup d’espoir sur le projet PIDA », a déclaré le Secrétaire général adjoint de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC), Roger Tchoungui, à l’ouverture de l’atelier de présentation du rapport provisoire de la phase I du programme qui s’achève mardi.
Le PIDA est considéré comme un document d’orientation de l’UA et du NEPAD en ce qui concerne les programmations, les politiques et les priorités d’investissement dans les secteurs clefs de l’économie africaine d’ici à 2030.
Selon les experts, certains projets du PIDA pourraient commencer à s’exécuter à partir de 2012.
« Nous ne pouvons pas procéder à des échanges commerciaux entre nous-mêmes en raison du manque de moyens de communication », a déploré un expert de la CEEAC.
« Les infrastructures que nous souhaitons créer vont apporter de nouvelles opportunités à notre continent », a-t-il dit, soulignant que l’énergie, le transport, les technologies de l’information et de la communication (TIC) et les ressources hydrauliques constituent des secteurs clefs pour l’économie africaine.