Chers amis, chers compatriotes, chers panafricanistes,
Les derniers événements survenus en Côte d’ivoire, l’enlèvement du président Gbagbo par les militaires français, la tuerie des hommes politiques ivoiriens désarmés, les massacres et autres ignominies, m’ont profondément bouleversé. Je fais un parallèle entre ces évènements et le carcan politique qui prévaut dans notre pays le Gabon.
Alors que des voix s’élèvent un peu partout dans le monde pour dénoncer l’emprise que la France exerce sur les pays d’Afrique noirs, des leaders politiques Gabonais plus enclins aux usages de la politique françafrique gardent le silence. Montrant une fois de plus la soumission de notre peuple à une forme de colonialisme politique et économique révolues. Le silence des leaders de l’Union Nationale, principal parti d’opposition du Gabon, pour lequel je suis sympathisant, est à cet égard plus que troublant. Je refuse de participer à ce silence et de donner caution à des leaders politiques qui ne militent que pour leurs propres intérêts. À cet égard, à partir d’aujourd’hui, je ne me considère pas partisan de l’Union Nationale.
De même, à moins qu’ils s’engagent à lutter pour la sauvegarde des intérêts de notre pays et de son indépendance effective vis-à-vis de l’Occident, je n’épargnerai aucun effort pour combattre l’Union Nationale, le Parti Démocratique Gabonais (PDG) et l’Union du Peuple Gabonais (UPG). Il est temps que notre continent, que nos pays s’affranchissent de la mainmise de la France. J’invite les compatriotes Gabonais, les Africanistes à prendre leur responsabilité devant ce qui apparaît un crime contre l’humanité : l’esclavagisme politique ambiant dans nos pays.
Je ne compte pas pour beaucoup dans ce que constitue l’Union Nationale. Mon geste sera considéré comme un non événement. Pourtant, au moment ou la multitude fait dans le positionnement politique stratégique, il faut un certain mérite que de prendre la position que j’adopte aujourd’hui. J’invite les autres compatriotes à imiter ce geste pour dires aux leaders politiques gabonais qu’ils ont fait leur temps et qu’il faut qu’ils quittent la scène politique. Ils ne méritent pas d’être nos gouvernants.
Je vous remercie.
Fait à Toronto le 17 avril 2011.
Joël Mbiamany-N’tchoreret
https://www.joelmbiamany-ntchoreret.blogspot.com/
