Le Réseau des femmes sénateurs du Gabon (REFESEG) a organisé ce mardi à Libreville un séminaire atelier de sensibilisation sur le VIH/Sida autour du thème « Femme à l’épreuve du VIH/Sida ».
Le REFESEG s’est assigné le « rôle de sensibiliser l’ensemble des couches sociales de la nation sur l’importance de l’implication des femmes dans le processus du développement durable » et de « contribuer à la défense des droits de l’Homme, particulièrement ceux de la mère, de la fille et de l’enfant ». D’où l’engagement de ces femmes sénateurs dans la lutte contre VIH/Sida à travers ledit séminaire de sensibilisation.
Dans la chaine de contamination, a dit madame Lucie Aubusson Milébou (6ème vice président du Sénat), le maillon faible reste la femme. Selon elle, sa vulnérabilité face au VIH/Sida est manifeste. La prévalence du VIH/Sida chez les jeunes femmes âgées de 14 à 24ans est de 3,6% alors que sur le plan national, la séroprévalence généralisée est à 5,2%. De même, au Gabon, 5000 personnes meurent de cette maladie chaque année, soit 14 personnes par jour.
« La pauvreté, l’inégalité des droits entre les hommes et les femmes et la violence exercée à leur égard sont identifiées comme des facteurs de propagations du virus », a-t-elle révélée.
L’objectif de ce séminaire étant d’interpeller les acteurs et décideurs à une riposte urgente et efficace au VIH/Sida.
« Plusieurs pays ont réussi à freiner de façon significative l’épidémie du VIH/Sida. Je reste convaincu qu’au Gabon nous pouvons y arriver si et seulement si nous nous engageons réellement à investir dans la lutte contre le Sida », a souligné la ministre gabonaise déléguée à la santé, Claudine Menvoula à la suite du coordinateur résident du système des Nations Unies, Nadir Hadj Hammou.
En ouvrant, les travaux du séminaire atelier, la président du Sénat, Rose Francine Rogombé, par ailleurs présidente d’honneur du REFESEG, a dit croire en cette initiative dont les recommandations aideront les pouvoirs publics à agir efficacement.
Le REFESEG a pour but de mobiliser les femmes leaders du pays dans la promotion politique, économique et sociale de la femme, à l’émergence d’une démocratie véritable ainsi qu’à la sauvegarde de la paix et à la lutte contre la pauvreté.