Les premières ébauches de la loi de Finances 2009 élaborée par les administrateurs de crédits depuis le 29 juillet dernier à Libreville ont permis aux responsables du département du Budget de maintenir et de renforcer les mesures fiscales et budgétaires visant à protéger le pouvoir d’achat des gabonais. Le coût de ce nouveau plan de lutte contre la flambée des prix des produits de première nécessité s’élève à 73,3 milliards de francs CFA pour l’exercice 2009.
Les bons comptes de l’économie gabonais vont profiter au volet social, avec la poursuite et le renforcement pour l’exercice 2009 des mesures gouvernementales visant à lutter contre la cherté de la vie.
Les conférences budgétaires qui se tiennent depuis le 29 juillet dernier à l’Institut de l’économie et des finances (IEF) de Libreville ont d’ores et déjà permis aux administrateurs de crédits de baliser le programme de lutte contre la flambée des prix des produits de première nécessité en 2009.
Le directeur général du Budget, Juste Valère Okologho, a notamment annoncé des exonérations fiscales sur plusieurs postes de dépenses et la suppression de la parafiscalité afin de soutenir le pouvoir d’achat des gabonais.
Ces mesures concernent la suspension de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur l’huile, le poisson importé, le lait, la farine et le riz. Le gouvernement proroge également la suppression de toutes les taxes relevant de la parafiscalité prélevées et perçues par les administrations telles que l’ONADER, le direction générale de l’Agriculture, la direction générale des douanes et des droits indirects (RUSID), le Conseil gabonais des chargeurs, les ministères des Transports, de l’Intérieur, de la Défense, de l’Hygiène publique, les mairies et les Conseils départementaux.
Pour le maintien des prix dans le secteur de la pêche, le gouvernement entend diminuer le prix du gasoil de 470 francs CFA à 297 francs CFA, soit une baisse de 37%, au bénéfice des opérateurs économiques du secteur.
Le gouvernement va également augmenter en 2009 le montant de l’allocation accordée à la Société meunière et avicole du Gabon (SMAG), qui s’élèvera à 5,7 milliards de francs CFA contre les 594 millions initialement prévus. La subvention destinée à la Société gabonaise de raffinage (SOGARA) passera de 44,1 milliards de francs CFA à 102,13 milliards de francs CFA.
Le coût global pour les finances publiques de la prorogation et du renforcement de ces mesures de lutte contre la flambée des prix des produits de première nécessité en 2009 s’élève à 73,3 milliards de francs CFA.
Ces mesures fiscales et budgétaires exceptionnelles avaient été instaurées par le gouvernement le 24 avril dernier pour un montant total de près de 10 milliards de francs CFA. Ces mesures avaient été décidées suit aux mouvements de protestation contre la flambée des prix organisés par une coalition d’une vingtaine d’ONG, qui exhortaient les dirigeants à prendre des mesures fiscales pour garantir le pouvoir d’achat minimal des ménages gabonais.