Face aux spéculations générées par les décès, le 16 juin à Bitam, de ressortissants étrangers, le gouvernement a tenu à faire le point sur le déroulement de ces évènements tragiques. Dans leur communication conjointe, datée du 17 juin, les ministres de la Défense nationale et de l’Intérieur prévoient également des enquêtes afin de «clarifier la situation sanitaire à l’origine des symptômes ayant provoqué les décès constatés».
COMMUNICATION DU GOUVERNEMENT
Dans le cadre de leurs missions régulières, les éléments de la Brigade de Gendarmerie du département du Ntem à Bitam ont été informés de la présence suspecte d’un groupe d’individus non identifiés, dans une maison d’habitation appartenant à dame Akélé Zinga Lucie, commerçante au marché central de Bitam, de nationalité camerounaise.
Rendus sur les lieux, dans la nuit du 14 au 15 juin 2011 au-delà de minuit, ces agents ont constaté la matérialité des faits et ont procédé à l’interpellation d’une vingtaine de personnes. L’identification des personnes interpellées et gardées à vue a permis de révéler leurs différentes nationalités :
Il s’agit de :
– Quinze (15) Maliens ;
– Quatre (4) Burkinabé ;
– Un (1) Guinéen de Guinée-Conakry ;
Tous en situation irrégulière sur le territoire gabonais.
Celles-ci ont affirmé être entrées sur le territoire gabonais depuis plusieurs semaines, moyennant le paiement à dame Akélé Zinga Lucie, d’une somme de 150 000 FCFA par personne. Il faut relever que toutes ces personnes se terraient dans une seule pièce de ladite habitation, vivant dans des conditions très précaires et particulièrement insalubres.
Le 16 juin 2011, aux environs de 6 heures, dix (10) personnes gardées à vue présentant différents troubles ont été immédiatement conduits au centre médical de Bitam, pour y recevoir des soins. L’une d’elle décédera avant son arrivée à l’unité de soins, et deux autres, trois heures plus tard au dit centre.
Malheureusement, alors que l’on déplorait des pertes en vie humaines et que les responsables locaux ainsi que leur personnel s’activaient autour des autres malades, des individus mal intentionnés ont procédé à la fermeture des commerces. Dans le même élan, ils ont voulu fomenter des troubles séditieux dans la ville en propageant des informations erronées et fallacieuses sur cette situation déplorable.
Tenus informés, les ministres en charge de l’Intérieur et de la Défense nationale, de retour d’une mission sur les questions transfrontalières et consulaires qui les avait conduit à Mongomo (Guinée Equatoriale), se sont aussitôt rendus dans la ville de Bitam, théâtre des évènements.
Ils ont ainsi échangé avec :
– les autorités médicales locales ;
– les immigrés clandestins ;
– les responsables des communautés étrangères.
Il ressort de ces échanges ce qui suit :
– à aucun moment, il n’a été exercé une quelconque forme de violence sur les personnes interpellées ;
– la détention des personnes appréhendées s’est effectuée dans les normes, conformément aux lois et règlement en vigueur en République gabonaise ;
– dès l’apparition des premiers signes de la maladie chez les personnes interpellées, les agents de Forces de Défense et de Sécurité se sont employés à les acheminer au centre médical de la localité ;
– en réaction aux décès de leurs compatriotes, certains membres des communautés étrangères résidant à Bitam ont entrepris une marche en direction du centre médical de Bitam et de la brigade de Gendarmerie ;
– le concubin burkinabè de dame Akélé Zinga Lucie, propriétaire de l’habitation ayant servi de refuge aux clandestins appréhendés, a pris la fuite, en échappant ainsi aux forces de l’ordre ;
En considération de ce qui précède, le gouvernement gabonais informe l’opinion nationale et internationale de ce que :
– face à la confusion et à la désinformation ambiantes, relayées un peu trop prématurément par certains médias nationaux et internationaux, et dans le souci de recherche et de rétablissement de la vérité, des instructions fermes ont été données aux départements techniques compétents pour que des enquêtes soient menées afin de clarifier la situation sanitaire à l’origine des symptômes ayant provoqué les décès constatés ;
– des instructions fermes ont été données pour élucider toute la situation et, éventuellement, établir des possibles responsabilités qui incomberaient en l’espèce aux et aux autres.
Le gouvernement gabonais, très attaché au respect des droits humains et à la fraternité entre les peuples, déplore les pertes en vies humaines survenues sur son territoire, et présente ses sincères condoléances aux familles des disparus, à leurs communautés résidant au Gabon, ainsi qu’à leurs missions diplomatiques postes consulaires accrédités au Gabon.
Enfin, le gouvernement tient à rappeler que le Gabon, terre d’accueil et d’hospitalité, demeure un Etat de droit. Aussi invite-t-il les candidats à l’immigration au respect de ses lois en matière d’entrée, de circulation, de séjour et d’établissement sur son territoire.
Fait à Libreville, le 17 juin
Pour le gouvernement
Pacôme Rufin Ondzounga
Ministre de la Défense nationale
La vérité est enfin sortie! Comment des gens morts de diarrhée ou de choléra vont-ils avoir des visages aussi tuméfiés?
Que les bandits qui gouvernent le Gabon nous répondent…
http://gabonlibre-freegabon.blogspot.com/2011/06/le-gouvernement-gabonais-t-il-menti-au.html