Le président gabonais Ali Bongo Ondimba s’est déclaré satisfait de la situation des droits de l’homme dans son pays, au cours d’une conférence de presse, mardi à Lambaréné, chef-lieu de la province du Moyen-Ogooué, dans le centre du Gabon.
« Tout le monde reconnaît que l’amélioration de la situation des droits de l’homme au Gabon est constante. D’ailleurs, ça été reconnu dans le rapport 2011 du département d’Etat américain », a affirmé le chef de l’Etat gabonais, au cours de la conférence de presse qui a clôturé sa visite de 48 heures dans le Moyen-Ogooué.
Il a estimé que les articles de la presse américaine faisant état des violations des droits de l’homme au Gabon étaient une « exagération par rapport à ce qui se passe dans notre pays ».
Selon lui, ces articles ou commentaires sont écrits « beaucoup plus pour nuire que pour réellement informer sur ce qui passe ». « En matière des droits de l’homme, il est clair que nous faisons toujours du mieux que nous pouvons. Nous ne sommes pas beaucoup plus en retard par rapport à d’autres pays », a-t-il ajouté.
« Quand vous regardez les rapports des organismes les plus reconnus en matière des droits de l’homme, nous ne sommes pas réellement indexés », a estime le chef de l’Etat gabonais.
Il a fait remarquer que « lorsque Amnistie international, dans son rapport, condamne ou pointe du doigt quelqu’un, tout le monde se précipite pour citer le rapport d’amnistie. Mais lorsque nous ne figurons pas dans le rapport d’Amnistie (…), personne ne cite le rapport d’Amnistie ».
« C’est étrange », a-t-il noté, relevant au passage qu’il n y a aucun prisonnier politique dans son pays et qu’il n y a pas de situation particulière par rapport à des gens qui seraient maltraités ».
« Je vous rappelle que j’ai été dix ans ministre de la défense, avec à ma disposition des forces que vous connaissez. Mais jamais je n’ai été épinglé (…). Ce que je n’ai pas commencé hier comme ministre de la défense, comment voulez-vous que je le commence aujourd’hui » ? A-t-il interrogé.
Selon le président Ali Bongo Ondimba, « il y a une méconnaissance de ce qui se passe au Gabon ». Pour lui, « la persistance des clichés est entretenue par certains de nos compatriotes eux-mêmes ».
« Certains compatriotes se précipitent pour dénoncer un certain nombre de choses qui sont que dans leurs imaginations, et d’autres se précipitent de les publier », a-t-il noté.
« Ce qui est quand même étrange, il faut le dire, pour certains médias, seules les dénonciations sont véridiques, seuls les opposants disent la vérité. Dès lors que vous êtes un gouvernant, vous êtes un menteur », a encore relevé le chef de l’Etat.
Selon lui, « il y a comme une espèce de péché originel qui consiste à condamner tout de suite tous ceux qui sont des gouvernants ». « Mais ceux qui sont dans l’opposition, même s’ils ont été des gouvernants, et si en tant que gouvernants ils ont eu des comportements critiquables, le jour où ils passent dans l’opposition, ils sont bien. On est tous frappés d’amnésie par rapport à ce qu’ils ont fait », a-t-il encore relevé.
Le président gabonais a estimé que son invitation à la Maison blanche a consacré le couronnement des efforts et des réformes engagées depuis son accession à la magistrature suprême.
« J’ai été invité par le président Obama, nous avons pu lui faire le point de tout ce que nous avons fait il y a bientôt un deux ans, en ce qui concerne la bonne gouvernance, la lutte contre la pauvreté, la corruption et autres. Je lui ai fait part aussi des frustrations qui étaient les miennes quant à la lenteur d’un certain nombre de reformes », a dit Ali Bongo Ondimba.
« Le président Obama m’a indiqué que, pour l’aboutissement des reformes et surtout pour leur efficacité, il faut accélérer le processus, ne pas s’arrêter. Il a tenu à saluer tout ce que nous avons fait », a-t-il conclu.