La délégation provinciale de la Caisse de stabilisation et de péréquation (CAISTAB) a procédé à la réouverture de près de 300 plantations, dans le cadre de la relance de la filière cacao dans la province du Woleu-Ntem, dans le nord du Gabon.
La déléguée provinciale de la CAISTAB, Dorothée Hélène Mengue Menie, a recruté plus 60 vacanciers, des élèves âgés de 18 à 25 ans, pour réhabiliter les plantations qui s’étaient déjà, pour la plupart, transformées en forêts, après avoir été abandonnées par leurs propriétaires.
La réhabilitation des plantations dans les cinq départements de la province n’a été rendue possible que grâce à l’appui de la direction générale de la CAISTAB.
L’opération a pour but de faire en sorte que les anciens planteurs et certains dignitaires qui sont également des planteurs, reprennent goût à la culture du cacao, en dépit de l’éloignement de certaines plantations dans certains départements comme celui du Ntem, à Bitam.
Le processus de réhabilitation avance normalement grâce aux équipes dirigées dans chaque zone par des ingénieurs agronomes, malgré les tracasseries de toutes sortes et l’éloignement de certaines plantations qui se trouvent à deux ou trois km de la route.
« Nous sommes obligés de descendre sur le terrain, traverser des rivières pour motiver et montrer l’exemple aux planteurs », a expliqué Mme Mengue Menie, ajoutant que les vacanciers recrutés vont travailler par équipes, pendant quatre mois, de juin à septembre.
Avant l’arrivée en 2009 de Mme Mengue Menie à la tête de la délégation provinciale, le Woleu-Ntem produisait 14 tonnes de cacao par an.
Aujourd’hui, la production a augmenté de 116 tonnes en deux ans, soit 80 tonnes par an.
1900 autres plantations sont à rouvrir dans la province, en plus des 300 en cours de réhabilitation.
La province septentriionale du Gabon possède une longue tradition dans la culture du café et du cacoa, deux cultures qui ont été jadis à l’origine de l’essor qu’ont connu, avant l’indépendance, Oyem et Bitam, les deux principales villes de la province.
Mais la chute des cours du café et du cacao et l’absence de volonté politique ont découragé les planteurs qui se sont tournés vers d’autres activités.