Au Palais du bord de mer de Libreville, on peine de plus en plus à cacher son agacement à l’égard de Jean Ping, le président (gabonais) de la Commission de l’Union africaine. Celui-ci brigue un deuxième mandat sans l’approbation du président gabonais Ali Bongo Ondimba.
Il est notamment reproché à Jean Ping, actuellement occupé par le 17e sommet de l’UA, d’avoir réuni les ambassadeurs des pays membres de la Cemac à Addis-Abeba pour les informer de sa volonté de rempiler pour un second mandat en février 2012, sans en avoir averti préalablement Libreville. Certains rappellent que c’est feu Omar Bongo Ondimba (OBO) qui l’a présenté et s’est démené pour obtenir son élection, et que la moindre des choses serait que le chef de l’État ne soit pas le dernier consulté…
Une question de principe
Si Ali Bongo Ondimba n’est pas opposé par principe à un second mandat de Ping, il ne goûte guère le comportement de son compatriote et attend de lui qu’il fasse le voyage de Libreville pour faire part de ses intentions. Depuis la mort d’OBO, les relations entre eux sont fraîches. Après le décès de « Papa », Jean Ping, mais aussi Paul Toungui, actuel ministre des Affaires étrangères et compagnon de Pascaline Bongo, avaient appelé l’Élysée pour se positionner dans la course à sa succession…