Un sculpteur et vendeur d’ivoire arrêté en mai à Libreville a été condamné à une peine de prison de 12 mois dont 6 mois avec sursis et à verser une amende et des dommages et intérêts à hauteur de 16.000 euros, selon un projet d’appui à l’application de la loi mercredi.
Le dernier sulpteur/vendeur d’ivoire arrêté à Libreville le 24 mai dernier par les contre-ingérences et les Eaux et forêts, avec l’appui du projet Aalf (Appui à l’application de la loi sur la faune), a été condamné en date du (mardi) 28 juin 2011, indique le communiqué du projet Aalf, projet mis en oeuvre par l’ONG Conservation justice et le ministère des Eaux et forêts.
Il écope d’une peine de prison de 12 mois dont 6 mois avec sursis, d’une amende de 500.000 FCFA (760 euros) et de dommages et intérêts de 10.000.000 FCFA (15.240 euros), selon le document.
C’est manifestement la première fois qu’un sculpteur/vendeur d’ivoire est condamné à une peine aussi sévère, poursuit le texte indiquant qu’il s’agit d’un ressortissant camerounais arrivé au Gabon en 1981 chez qui ses principaux clients venaient directement s’approvisionner depuis quelques mois.
Le combat contre les trafiquants ne se limite donc plus seulement aux actions de terrain mais est poursuivi au niveau des tribunaux par les autorités compétentes, se félicitent les acteurs du projet Aalf.
Selon eux, l’ivoire sculpté qu’il vendait était principalement destiné au marché asiatique. Espérons que cela permettra d’enrayer un trafic en plein essor, en raison d’une demande asiatique toujours plus importante entraînant une croissance rapide des coûts de l’ivoire, conclut le texte.
Plusieurs arrestations visant des délinquants fauniques ont eu lieu au Gabon ces derniers mois, a rapporté le projet Aalf, alors que le commerce de l’ivoire est une activité interdite dans le pays depuis 1981.