Une mission de l’organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), conduite par le coordonnateur du programme de coopération technique sur la production et la protection intégrée du manioc, Jean René Nzamba Mombo a séjourné de jeudi à samedi dans la province de la Nyanga (sud) dans le cadre du suivi des champs écoles paysannes et la prospection de la striure brune de manioc.
Selon M. Nzamba Mombo, a mission a consisté à regarder l’incidence de la nouvelle maladie attaquant la tubercule de manioc signalée au niveau des frontières et s’assurer afin de voir quel type de matériau végétal introduire sur le territoire gabonais.
La province de la Nyanga partage une longue frontière avec le Congo Brazzaville.
‘’La striure brune, est une maladie qui présente des feuilles ayant un aspect cloqué, les feuilles sont gonflées et la photosynthèse ne se fait pas normalement. Au niveau des racines qu’on appelle vulgairement tubercules, vous avez une espèce de plage jaunâtre qui démontre la nécrose ou une mort centrique des cellules et à ce niveau, même si vous prenez un panier de tubercules que vous mettez dans de l’eau pour le rouissage, vous ne pouvez pas obtenir le ramollissage des cellules’’ a expliqué cet expert gabonais en agriculture.
A Moulengui-Binza, localité située non loin de la frontière avec le Congo, où le manioc est activement planté, une striure brune a été identifiée sur la variété locale de manioc à deux postes de regroupement de villages d’où l’appel lancé par le chef de mission.
‘’ J’ai lancé un appel à tous les producteurs dans le domaine du manioc qui survivent à partir de cette activité que nous avons un phénomène nouveau. Il va falloir aujourd’hui essayer de faire des parcelles avec du matériel résolu tourné vers les aspects phytosanitaires parce que, il serait inutile de prendre une vielle bouture dans l’ancienne parcelle avec déjà des aspects de maladie et, aller propager cette maladie dans la nouvelle parcelle. Car, vous perdez de l’énergie, vous perdez du temps et au finish, vous n’aurez pas la satisfaction en terme de rentabilité financière ‘’, a précisé M. Nzamba Mombo.
Pour le coordonnateur du programme de coopération technique sur la production et la protection intégrée du manioc à la FAO, il n’y a pas péril en la demeure malgré ce phénomène (striure brune).
Les actions de la FAO, vont permettre dans deux ou trois ans, de mettre à la disposition des populations de manière gratuite, du matériel résolument résistant en termes de maladie et à haut potentiel de rendement.
Par ailleurs, la mission de la FAO a examiné les parcelles de multiplication réalisées par’’l’Initiative régional manioc’’, autre projet du ministère de l’Agriculture.
La mission de la FAO s’est également rendue à Mabanda, chef-lieu d’un autre département de la province de la Nyanga, également frontalière avec le Congo Brazzaville.