Les Gabonais ont quarante-cinq jours pour s’inscrire sur les listes électorales. L’opération sera lancée jeudi 21 juillet. Mais l’opposition, qui sollicite un report des prochaines élections législatives afin d’introduire la biométrie dans le processus électoral, boude ce recensement. Et la polémique ne fait que commencer.
C’est décidé, il n’y a plus de doute, le recensement électoral débute jeudi 21 juillet au matin dans tout le Gabon. Le ministre de l’Intérieur, Jean-François Ndongou, affirme vouloir respecter la Constitution qui fixe le mandat des députés à cinq ans. En janvier 2012, expire le mandat actuel, d’où la nécessité d’organiser le scrutin avant cette date. M. Ndongou invite donc les partis politiques à se joindre au processus :
« Je vous indique que les partis politiques sont autorisés à observer le déroulement dudit processus par le biais de leurs représentants appelés à sillonner les différents centres de révision ; à charge pour le ministère de l’Intérieur de leur fournir des accréditations auprès des différentes commissions sur toute l’étendue du territoire national. »
« Passage en force »
L’opposition ne s’est pas encore réunie pour apprécier la situation. Léon Mbou Yémbi, du Forum africain pour la reconstruction, porte-parole de la dernière rencontre de l’opposition, parle d’un passage en force : « Nous n’allons pas envoyer nos électeurs s’inscrire dans une mascarade. Les partis de la majorité assumeront leurs responsabilités devant le peuple gabonais et devant l’histoire. »
Dans une récente déclaration, l’opposition a affirmé qu’elle ne participera pas au scrutin sans fichier électoral biométrique. Reste à savoir si la politique du ventre ne divisera pas les opposants comme par le passé.