Douze jours après sa sortie du gouvernement, Alain Claude Bilié-Bi-Nzé, ex-ministre délégué auprès du Ministre d’Etat en charge des Transports, de l’Aviation civile et du Tourisme, a été incarcéré le mardi 8 janvier 2008 à la maison d’arrêt de Libreville pour émission de chèque sans provision. L’immunité parlementaire dont devait bénéficier cet élu de Makokou ne fonctionne pas encore.
Sitôt sorti du gouvernement à l’occasion de la formation du nouveau cabinet Eyéghé Ndong dit de « mission », Alain Claude Bilié-Bi-Nzé, précédemment ministre délégué auprès du Ministre d’Etat en charge des Transports, de l’Aviation civile et du Tourisme, a été incarcéré le mardi 8 janvier 2008 à la maison d’arrêt de Libreville pour émission de chèque sans provision.
Suite à un procès ayant eu lieu le 7 janvier dernier durant lequel il n’a ni comparu ni été assisté ou représenté par un avocat, l’ex-ministre s’est vu infligé par le tribunal de Première Instance de Libreville une condamnation à la peine de un (1) mois d’emprisonnement et à un million de francs CFA d’amende.
De source judiciaire, Alain Claude Bilié-Bi-Nzé aurait acheté à une dame nommée Badinga un véhicule pour lequel il aurait émis un chèque sans provision et à la suite de quoi il envoyait la dame « paître ». Le tribunal a condamné l’ex-ministre à payer à ladite dame les 7 millions de francs CFA, prix de vente du véhicule, et 1 million de francs CFA de dommages et intérêts.
Né en novembre 1967 à Makokou, Alain Claude Bilié-Bi-Nzé a été élu député de cette ville en décembre 2006. Suite à sa sortie du gouvernement, il devait tantôt rejoindre l’Assemblée nationale. Le procès du 7 janvier dernier intervient au moment d’une intersession parlementaire qui ne lui a pas permis de recouvrer l’immunité parlementaire dont bénéficie encore son suppléant, Jean Mouaboudjè.
Ancien président d’un syndicat d’étudiants gabonais, Alain Claude Bilié-Bi-Nzé a publié le 21 décembre dernier aux Editions du Silence à Paris un essai intitulé « Et si on en parlait ? » dans lequel il donne sa vérité des faits ayant conduit au déshabillage d’un recteur lors d’une grève d’étudiants en 1994.
L’arrestation de Alain Claude Bilié-Bi-Nzé survient après le discours du président Omar Bongo Ondimba le 1er décembre dernier dans lequel il demandait à la justice de faire son travail à savoir, dénoncer les détournements des deniers publics, la corruption, le clientélisme, etc.
Alain Claude Bilié-Bi-Nzé est le premier ancien ministre à être écroué pour entorse à la loi. Son arrestation intervient après celle de Hervé Fulgence Ossami, 42 ans, lui-même deuxième responsable d’une entreprise publique mis aux arrêts pour détournements de deniers publics après Ngoleine Ossouka, administrateur général du Fonds d’expansion aux PME-PMI (FODEX).