La Cour constitutionnelle gabonaise a décidé mercredi de suspendre la révision des listes électorales entamée le 14 janvier suite à un recours introduit lundi dernier par l’opposition contestant l’opération engagée dans ce sens par le ministère de l’Intérieur.
L’opposition dans son recours a mis en cause la crédibilité de la révision actuelle des listes électorales. Elle estime que le ministère de l’Intérieur veut organiser la fraude en s’entêtant à réviser les listes sur la base de l’ancien système. Or l’opposition souhaite qu’au moment de son inscription, le nom du père et de la mère de l’électeur figure sur les données recueillies.
Cela permet d’éviter les inscriptions multiples, estime l’opposition alors que le ministère de l’Intérieur ne trouve pas un handicap majeur sur la pratique actuelle.
La suspension de l’opération restera en vigueur jusqu’à la date où la Cour constitutionnelle prononcera sa décision sur cette question.
Avant le 30 avril prochain, le Gabon organisera des élections locales pour renouveler le mandat des conseillers municipaux et départementaux, qui a expiré le 12 janvier. Les conseillers municipaux et départementaux sont élus pour 5 ans renouvelables indéfiniment. Ils sont chargés d’élire à leur tour les maires et présidents d’Assemblées départementales (une sorte de parlements locaux).