Les chenilles du palmier à huile, « Tsoumbi » en langue Nzebi du Gabon, est un aliment très appréciés par de nombreux connaisseurs à l’instar du jeune gabonais Ondo Emile, dont l’activité principale est l’extraction de ces chenilles dans les palmiers au Cap Estérias (Nord de Libreville).
« Le Tsoumbi est très apprécié dans le Haut Ogooué et dans quelques autres provinces du pays. On peut les faire cuire de plusieurs manières: faire frire, puis les manger sans assaisonnement, dans la patte d’arachide, au chocolat ou même en paquet…», a déclaré Emile Ondo.
Selon ce jeune homme, l’extraction de ces insectes requiert de la dextérité et de la patience. En effet, il faut attendre 30 jours après l’extraction du vin de palme avant de voir apparaître les premières chenilles dans un palmier en état de putréfaction.
« Elles adorent le jus de palmier. Et c’est pendant la période de décomposition de cet arbre que le processus de récolte commencer et se poursuivre pendant au mois un mois sans problème », a-t-il précisé.
Ces chenilles sont principalement vendues vivantes dans des bouteilles dont les prix varis selon la taille entre 2000, pour les plus petites, 3000 pour les moyennes et 5000 francs CFA pour les bouteilles de 1 litre.
Selon Jean-Jules, un autre jeune récolteur de chenilles, « les jeunes qui se livrent à ce commerce dans la zone du Cap Estérias réalisent leurs meilleures ventes les week-ends ».
En effet, certains peuvent se retrouver avec 15.000 voire 20.000 francs la période où la route et bonne et les touristes affluent dans la zone, indique-t-on.
Pour Jean-Jules, même si ce n’est pas « vraiment un métier » puisqu’il faut attendre que les palmiers soient abattus pour le vin de palme, Il permet tout de même à les occuper et de les fournir un peu d’argent tout en leur permettant de lutter contre l’oisiveté en cette période de vacances scolaires.