Le «groupe de contact» sur la crise Tchado-soudanaise, mis sur pied le 13 mars dernier à Dakar (Sénégal), en marge du 11ème sommet de l’Organisation de la conférence islamique (OCI), tient sa première réunion ministérielle, ce jeudi 10 avril à Libreville.
Outre les Etats membres du groupe de contact – Libye, Congo, Sénégal, Erythrée, Gabon, Tchad et Soudan -, cette réunion va enregistrer aussi la participation des secrétaires généraux de la Communauté des Etats sahalo-sahariens (CEN-SAD) et de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC).
Il n’est pas exclu que des représentants des Etats-Unis, de la France, de l’ONU, de l’Union européenne (UE) et de l’Union africaine (UA) y prennent part également, comme le laisse croire certaines sources au ministère des Affaires étrangères.
Le groupe de contact a reçu pour principale mission de suivre l’application de l’accord de paix signé à Dakar par les présidents tchadien et soudanais Idriss Deby Itno et Omar Hassan El Béchir, en marge du 11ème sommet de l’OCI, sous les auspices du président sénégalais Abdoulaye Wade.
Cet accord, destiné à mettre un terme à la crise entre ces deux pays voisins qui s’accusent mutuellement de déstabilisation, dispose que les ministres des Affaires étrangères des pays membres du groupe de contact doivent se réunir une fois par mois dans une des capitales des Etats membres du groupe, en compagnie des secrétaires généraux de la CEN-SAD et de la CEEAC.
Conformément à l’accord de Dakar, le Tchad et le Soudan se sont engagés à tout mettre en œuvre pour que leurs territoires ne soient plus utilisés comme bases arrières par des rebelles ou mouvements visant à déstabiliser leurs régimes respectifs.
5ème accord conclu par N’djamena et Khartoum, l’accord de Dakar a déjà été violé le 8 avril dernier sur le terrain. Le pouvoir soudanais a accusé le Tchad d’avoir bombardé un village dans la région du Darfour.