Une délégation togolaise dépêchée à Libreville par le président togolais Faure Gnassingbé Eyadema et conduite par son ministre conseiller spécial, Barry Moussa Barqué, a été reçue par le président gabonais Bongo Ondimba. Cette délégation est venue faire le point sur la médiation du chef de l’Etat gabonais dans la crise de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA).
Porteur d’un message de remerciement de son président, le ministre togolais conseiller du président Faure Gnassingbé, Barry Moussa Barqué, est récemment arrivé à Libreville à la tête d’une importante délégation dans le cadre du suivi de la médiation du chef de l’Etat gabonais dans la crise de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA).
Au terme de l’audience, monsieur Moussa Barqué a expliqué que «le chef de l’Etat togolais a tenu à remercier le président du Gabon pour les dernières initiatives qu’il a prise au sujet de l’ASECNA, qui est une organisation africaine et qui joue un rôle très important dans le domaine de l’aviation. Quand on connaît le rôle de l’aviation dans le passé et quel futur cette aviation va avoir au sein de l’Afrique, sa contribution a donc été très importante pour la solution de ce problème qui c’était posé, raison pour laquelle le président Gnassingbé a particulièrement tenu à le féliciter».
Au cours de l’audience, le président gabonais a longuement évoqué avec son interlocuteur l’évolution de la situation politique et économique au Togo. «Omar Bongo Ondimba a prodigué de judicieux conseils dans le sens de consolider un climat social d’apaisement dans le pays» a expliqué un conseiller du chef de l’Etat.
Peut être que les remerciements du président Togolais arrivent un peu trop tôt, car le Sénégal qui avait suspendu sa décision de quitter l’ASECNA sur la base des résultats de l’audit de cet organisme a qualifié ce 14 avril cet audit de « parodie d’audit ».
« L’Asecna est en train de faire une parodie d’audit », a accusé le ministre sénégalais de l’Artisanat et des Transports aériens, Farba Senghor, lors d’une conférence de presse.
« En conséquence, le Sénégal se réserve le droit de ne pas approuver les résultats d’un audit qui n’aurait pas pris en compte ses préoccupations et de décider souverainement de la suite à donner à ses rapports avec l’Asecna. La solidarité est nécessaire mais elle a ses limites », a-t-il poursuivi. En clair, le président Bongo doit revoir sa copie pour retenir le Sénégal et Madagascar.