Fort de ses réalisations antérieures dans la métropole gabonaise qui ont concouru à donner aux Librevillois un peu plus de fierté, le leader du Centre des Libéraux réformateurs (CLR – majorité), Jean Boniface Assélé, tête de liste aux élections locales du 27 avril prochain, dans le troisième arrondissement de Libreville, a, lors de l’ouverture officielle de sa compagne, dimanche dernier, au gymnase d’Oloumi, affiché ses ambitions de briguer clairement la mairie de Libreville en critiquant d’un revers de la main les supputations selon lesquelles Libreville ne doit être gérée que par les natifs de l’Estuaire, mais aussi, il a souligné qu’une fois à la tête de cette mairie, il se battrait pour que les collectivités locales soient dotées de la personnalité morale avec une autonomie financière et administrative.
Pour parvenir à la tête de la mairie centrale, il faut au moins remporter 59 conseillers sur les 98 que compte l’ensemble des 6 arrondissements de Libreville, le CLR qui sait d’avance que la bataille est loin d’être gagnée, à ce propos face aux principaux partis de la politique gabonaise à savoir: l’UPG, le RPG, l’UGDD et le PDG, dont l’un des vice présidents, l’ancien premier ministre, Jean François Ntoutoume Emane, tête de liste dans le 5ème arrondissement est cité comme étant engagé dans cette perspective, doit encore batailler dur pour pouvoir mettre en œuvre toutes ces ambitions devant donner à Libreville, ce visage rayonnant et attractif.
Pour couper court aux questionnements sur les affinités de ce parti avec la majorité présidentielle et autres, Jean Boniface Asselé n’est pas allé du revers de la cuillère: « les Librevillois doivent rompre avec les tabous des pactes non écrits qui font en sorte que seuls les originaires de Libreville doivent conduire et gérer les affaires de la métropole », a-t-il martelé.
Mieux, le CLR affiche sa volonté d’accéder aux affaires à la mairie de Libreville, avec un programme de société bien fourni qui met outre les questions de l’insécurité sur le tapis, mais également celles de l’emploi et de la modernisation de la ville et des conditions de vie des habitants de la capitale. « Une police urbaine pour lutter efficacement contre l’insécurité et l’insalubrité », fait valoir ce général de police demeuré fonceur.
En tout cas, ce qui est sûr, c’est que la présence de la liste CLR et ses thèmes de campagne dans cette bataille électorale en vue de la conquête de la mairie de Libreville risque de chambouler ce paysage politique dans la province de l’Estuaire, demeurée pratiquement une citadelle longtemps imprenable par d’autres compatriotes natifs des huit autres provinces du Gabon.