Le rapport, résultat des fructueux échanges, qui a été rendu public vendredi dernier, après deux jours de travaux, par les experts de l’éducation, réunis en séminaire de formation, à l’Ecole normale supérieure de Libreville (ENS), autour du thème « Ethique et déontologie en milieux scolaire et universitaire », a sonné comme un appel général au bon sens et à la responsabilité de tous les acteurs, internes ou externes, du système éducatif, a constaté GABONEWS.
En effet, au regard des recommandations qui ont été faites, et qui seront transmises aux autorités de tutelle, et de l’analyse approfondie des différentes situations vécues, caractérisant certaines « dérives déontologiques ou carences professionnelles » dont la nature, les causes et les conséquences ont été séparément distinguées, toutes les composantes du monde éducatif en ont été interpellées.
En premier, les décideurs politiques à qui il a été rappelé, d’une part, l’impérieuse nécessité d’améliorer les conditions de vie et de travail des enseignants car, c’est parfois leur « insolvabilité ou leur fragilité financière qui les poussent à mettre en déroute l’éthique déontologique ». D’autre part, d’introduire des cours de déontologie dans les établissements de formation des enseignants et, par ailleurs, renforcer les dispositions du code déontologique avec par exemple la mise sur pied d’un comité d’éthique dans chaque établissement scolaire.
Les enseignants, présumés coupables de nombreuses infractions qui n’honorent pas toujours toute leur corporation, ont été exhortés à « changer de comportement ». « Au-delà des droits qui sont les vôtres, vous avez également des devoirs notamment celui de probité morale et intellectuelle et surtout de professionnalisme. A cet effet, vous devez prendre conscience de ce vous êtes, de ce que vous représentez, revoir vos rapports avec les enseignés, car dans la société, un enseignant n’est pas un homme ordinaire, il est un modèle », a rappelé le rapport.
Ensuite, aux enseignés, certes parfois coupables de certaines turpitudes mais principales victimes, leur avenir étant tributaire des conditions dans lesquelles ils apprennent, il leur a été recommandé de demeurer loyaux, vigilants, objectifs tout au long de leur formation et honnêtes envers eux-mêmes. Mais avant, on leur aura rappelé que pour toute revendication, il existe des voies de recours légales.
Enfin, les parents ont été invités à ne pas perdre de vue que « l’éducation est une chaîne dont ils constituent un des maillons ». Par conséquent, il leur appartient d’être « plus coopératifs, de collaborer étroitement avec l’administration scolaire et les enseignants pour un meilleur suivi des apprenants. Ils doivent accompagner les efforts qui sont déployés par les pouvoirs publics et par les enseignants pour assurer aux jeunes apprenants un épanouissement équilibré.
En rappel, tenu les 17 et 18 avril, ce séminaire de formation, initié par la direction générale de l’Ecole normale supérieure, avec le soutien de l’Organisation de des nations unies pour l’éducation la science et la culture (UNESCO), est intervenu près d’un mois après le deuxième conseil national de l’Enseignement primaire et Secondaire organisé du 25 au 27 mars dernier.
