Initialement prévues le vendredi dernier, les audiences publiques relatives au contentieux électoral né des locales d’avril dernier ont finalement débuté mardi matin au siège provisoire de la Cour constitutionnelle, au quartier la Sablière dans le 1er arrondissement de Libreville.
Pour le compte de cette première journée, huit affaires, dont trois pour le 3ème arrondissement de Libreville où le Cercle des Libéraux Réformateurs (CLR) de Jean Boniface Assélé avait été donné vainqueur avec huit (8) conseillés contre cinq (5) pour le l’Union du peuple gabonais (UPG), trois (3) pour le Parti démocratique Gabonais (PDG) et deux pour le Rassemblement pour le Gabon (RPG), sont inscrites au tableau de la Cour constitutionnelle.
En effet, Bonaventure Nzigou Mamfoumbi de l’UPG, Marcel Djabioh de l’UGDD et l’indépendant Blaise Jean-Joseph Migolet accusent le CLR d’avoir falsifié les procès verbaux, de trafic d’influence et dénoncent également certains manquements matériels et organisationnels qui, selon eux, on entaché l’issu de cette élection. Toutefois, selon certains élus CLR, seule la requête introduite par l’UPG a été portée à leur connaissance.
Les autres litiges concernent le 1er arrondissement de Libreville où la tête de liste UPG, fidèle Waura, remet en cause la victoire des partis de la majorité (PDG et RPG) et la commune de Lambaréné où les adversaires contestent la victoire du parti au pouvoir.
Enfin, dans le nord, à Oyem, Christiane Bitougat (PDG) et Clay Parfait Abessolo (indépendant) veulent l’annulation de la victoire de la liste RPG conduite par Obiang Ndong.
Si cette première audience a essentiellement consisté à l’audition des différents partis en présence, la Cour , en attendant l’examen de fond et le rendu qui devrait intervenir à partir du 21 août, par la voix du commissaire à la loi, a déjà relevé quelques vices de forme dans certaines procédures. Ainsi, rappelle –t-on, ces dossiers qui risquent d’être frappés d’irrecevabilité.