Les Membres (huit au total) des bureaux des commissions électorales pour l’organisation de l’élection partielle du député du 1er siège du département d’Etimboué (Omboué), prévue le 21 septembre prochain, ont prêté serment mardi devant la Cour constitutionnelle au siège de ladite institution, à la Sablière.
La cour ayant pris acte du serment a envoyé les personnes concernées à l’exercice de leur fonction. Mais avant, le président de la haute Cour de juridiction, Marie-Madeleine Mborantsuo, a tenu à leur rappeler toute la portée de l’acte qu’il venait de poser.
« Le serment que vous venez de prêter n’est pas un simple geste symbolique ou protocolaire. Le geste tout comme le contenu des mots que vous avez prononcés sont plein de sens et d’obligations », a-t-elle indiqué.
Pour mieux les interpeller sur les obligations qui les incombent, le Président de la Cour constitutionnelle a évoqué les recours qui devaient être examinés lors de l’audience qui a suivi. « Les recours qui vont être examinés lors de la prochaine audience sont le fruit des manquements de certains membres des bureaux des commissions qui n’ont pas respecté le serment qu’ils avaient prêté, notamment le strict respect de la loi électorale. Par conséquent, certains candidats déclarés vainqueurs, courent le risquent de voir leur élection annulée », a-t-elle dit.
Mme Mborantsuo a enfin stigmatisé le comportement certains acteurs qui, dix huit ans après l’avènement du multipartisme, font encore preuve d’une certaine immaturité politique criarde généralement caractérisée par des comportements barbares et rétrogrades telle que la casse des urnes. Ainsi, « des sanctions seront infligées aux auteurs de ce genre de comportements qui pourraient se voir être frappés d’inéligibilité pour cinq ans comme cela été le cas pour d’autres dans le passé », a-t-elle menacé.
On rappelle que cette élection partielle du député du 1er siège du département d’Etimboué (Omboué) est organisée conformément à l’article 15 de la loi organique n°11/96 du 15 avril relative à l’élection des députés à l’Assemblée nationale.
En effet, ayant constaté la vacance du siège de député après l’élection de Jean Ping à la tête de la Commission de l’Union Africaine, le président de l’Assemblée nationale avait, le 2 mai dernier, saisi la Cour Constitutionnelle qui, à son tour, dès le 27 du même mois a autorisé la la Commission électorale nationale autonome et permanente (CENAP) à organiser une partielle dans les deux mois qui suivaient cette notification.
Par ailleurs, la campagne électorale pour l’élection partielle susvisée sera ouverte le Samedi 6 Septembre 2008 à 0 heure et close le Samedi 20 Septembre 2008 à 24 heures. Le collège électoral est convoqué le dimanche 21 septembre 2008. Le scrutin sera ouvert de 7 heures à 18 heures.