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Législative 2011: La biométrie continue de diviser la classe politique gabonaise

Des partis de l’opposition gabonaise regroupés au sein de deux blocs (Coalition des Partis de l’Opposition pour l’Alternance –CPPA- et l’Alliance pour le Changement et la Restauration -ACR-) se sont réunis samedi dernier pour, in fine, déclarer qu’il n’y aura pas d’élection sans biométrie; une situation qui a fait réagir le ministre de l’Intérieur le lundi 26 septembre 2011, et continue de diviser la classe politique nationale.
Samedi dernier en effet, ces partis de l’opposition, accompagnés de quelques leaders de la société civile, au cours d’un entretien avec les journalistes, ont implicitement invité la population à boycotter la prochaine élection législative devant permettre le renouvellement de l’Assemblée nationale.

Pour ces acteurs de la politique gabonais, le motif qui pousse à ce boycott serait la situation actuelle qui ne présente pas toutes les conditions pour la tenue d’une élection crédible et transparente; une échéance qui devrait constitutionnellement avoir lieu avant le 24 décembre 2011.

Leur détermination à ne pas y participer se lit dans le slogan, « pas de biométrie, pas d’élection », qu’ils ont lancé à l’ouverture de cette rencontre, en estimant que partir aux législatives sans la biométrie est une façon d’exposer le pays à des lendemains électoraux chaotiques.

Pour ces leaders de l’opposition, le Gabon pourrait basculer dans la violence si ces législatives étaient organisés sans les conditions de transparence.

En réaction, ce mardi matin, en page politique, le confrère ‘’L’Union’’ parle de « stratégie de chantage » de « l’opposition qui s’efforce depuis plusieurs semaines à forger une certaine unité ».

Pour le confrère, « l’obsession pour l’introduction de la biométrie dans le processus électoral avant les élections législatives serait un faux-fuyant qui cache le fait que ses membres (de l’opposition) ne sont pas prêts à affronter ce scrutin ».

Dans ce contexte, il relève par ailleurs qu’« il sera difficile de comprendre que l’opposition empêche des concitoyens en âge de voter d’exercer leur droit, tout simplement parce qu’elle n’est pas prête ».

LE MINISTRE DE L’INTERIEUR, DE LA SECURITE PUBLIQUE REAGIT

Le Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique, de l’Immigration et de la Décentralisation, Jean François Ndongou, est quant à lui monté au créneau lundi, via un communiqué, pour remettre de l’ordre sur ce terrain glissant.

Tout en mettant en garde ces partis de l’opposition, le ministre a indiqué que « le gouvernement de la République, respectueux de la légalité, rappelle aux uns et aux autres qu’au fort moment du débat sur l’introduction de la biométrie dans le processus électoral, la classe politique dans son ensemble a été édifiée sur les contraintes d’ordre juridique, financier et temporel qui présidaient à la mise en place de cette nouvelle technologie ».

Pour le Ministre de l’Intérieur, « devant les contraintes constitutionnelles qui commandent le renouvellement du mandat des Députés à l’Assemblée Nationales au terme de la présente législature au plus tard le 24 décembre 2011, le gouvernement de la République a saisi en son temps la Cour constitutionnelle à l’effet de solliciter le report de ce scrutin ».

Une saisine qui a donné lieu à un rejet de la Haute Cour. Et en conséquence, les législatives 2011 devraient se tenir sans la biométrie, en attendant son application en 2013.

Si l’opposition gabonaise dans laquelle se trouvent des ténors tels Pierre Mamboundou de l’Union du Peuple gabonais (UPG), Pierre Claver Magaganga Moussavou du Parti social démocrate (PSD) ou Jules Aristide Ogoulinguendé du Centre pour la Démocratie et la justice (CDJ), entre autres, est encore en train de parler biométrie, le camp de la Majorité Républicaine pour l’émergence, conduit par le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) est depuis en précampagne en vue d’investir le terrain, en attendant le jour J.

Pour ce camp, la biométrie est certes la bienvenue. Mais dans le contexte actuel, le temps ne permet pas simplement son application.

Il faut dont aller aux élections en attendant 2013 où elle sera appliquée à l’élection municipale.

Et le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, le 16 août dernier, à l’occasion de sont discours à la nation, dans le cadre de la célébration de la fête de l’indépendance, avait invité ses compatriotes à se plier à la décision de la Cour Constitutionnelle qui reste sans appel et s’impose à tous.

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