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Un ex-Premier ministre gabonais confirme les « mallettes » et évoque Jean-Marie Le Pen

L’ancien Premier ministre gabonais Jean Eyeghe Ndong a assuré mercredi que l’envoi de « valises d’argent » était une pratique courante entre l’ex-président Omar Bongo et « certaines autorités françaises », citant des versements au responsable d’extrême droite Jean-Marie Le Pen.
Ces déclarations font suite aux accusations de l’avocat franco-libanais Robert Bourgi, ancien conseiller officieux de l’Elysée pour les affaires africaines.
« J’en ai entendu parler comme beaucoup mais je n’en ai pas vu personnellement. Mais je sais qu’il a été question de valises d’argent entre le Gabon et la France. C’était une pratique courante, entre le président de la République gabonaise et certaines autorités françaises », a déclaré Jean Eyeghe Ndong, lors d’un entretien à la radio RFI.
« S’agissait-il de l’argent personnel d’Omar Bongo, de l’Etat gabonais, de l’argent du pétrole ? Je n’en sais rien. Mais les pratiques de valises, c’est réel », a-t-il insisté.
« Il (Omar Bongo, ndlr) m’a dit un jour qu’il a eu quelques gentillesses avec le président de l’extrême droite française. Il me l’a confirmé (…) en disant +ce Monsieur, pourtant il est raciste mais il n’empêche que je lui ai fait cette gentillesse des valises d’argent », a-t-il ajouté.
Selon Jean Eyeghe Ndong, Premier ministre de 2006 à 2009, qui fait aujourd’hui partie de l’opposition, « il serait étonnant que ces pratiques aient cessé ».
La justice française a ouvert le 13 septembre une enquête préliminaire après les propos de Robert Bourgi parus dans la presse et l’ex-président français Jacques Chirac et son ancien Premier ministre Dominique de Villepin d’avoir reçu près de 20 millions de dollars de chefs d’Etat africains entre 1997 et 2005.
M. Bourgi avait cité Omar Bongo parmi les présidents africains à l’origine de ces fonds. Il avait aussi accusé l’ex-dirigeant d’extrême droite Jean-Marie Le Pen d’avoir reçu des fonds occultes de M. Bongo pour financer sa campagne présidentielle de 1988.
Tous les responsables mis en cause ont démenti.

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