L’organisation policière internationale Interpol a annoncé jeudi avoir émis une « notice rouge » pour demander à ses 188 pays membres l’arrestation de Saadi Kadhafi, l’un des fils de l’ex-dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, « à la demande des autorités libyennes ».
« Interpol confirmant les informations selon lesquelles Saadi Kadhafi, 38 ans, a été vu pour la dernière fois au Niger, cette notice rouge constitue une alerte régionale et internationale pour les pays voisins de la Libye et du Niger (…) pour aider à localiser et arrêter Saadi Kadhafi », a indiqué dans un communiqué l’organisation basée à Lyon (centre-est de la France).
Saadi Kadhafi est recherché par les nouvelles autorités libyennes qui l’accusent de « s’être emparé de biens par la force et l’intimidation quand il dirigeait la fédération libyenne de football », selon Interpol.
« En tant que commandant d’unités militaires qui auraient été impliquées dans la répression de manifestations de civils durant la révolte libyenne, Saadi Kadhafi est aussi soumis à une interdiction de voyager et un gel de ses biens ordonnés par les Nations unies en mars », a rappelé Interpol.
« Cette +notice rouge+ va significativement restreindre la capacité de Saadi Kadhafi à se déplacer et à franchir les frontières. C’est un outil puissant qui aidera les autorités à le localiser et à l’arrêter », a jugé Ronald K. Noble, secrétaire général de l’organisation.
Il s’agit de la première « notice rouge » émise par Interpol à la demande des nouvelles autorités libyennes du Conseil national de transition (CNT), a-t-il noté.
Saadi Kadhafi a trouvé refuge le 11 septembre au Niger. Footballeur déchu à la réputation de playboy, il avait tenté sans succès une carrière professionnelle dans le football en Italie, avant de diriger une unité d’élite de l’armée libyenne.
Le 9 septembre, Interpol avait diffusé une « notice rouge » pour demander l’arrestation de Mouammar Kadhafi, de son fils Seif Al-Islam et de son beau-frère Abdallah Al-Senoussi, ancien chef des services de renseignement, visés par un mandat d’arrêt international émis par la CPI.