Les salaires des neuf leaders de la Consysed qui avaient dernièrement observé une grève de la faim, ont été rétablis le 25 septembre dernier. A cet effet, le syndicat a effectué un point presse lui ayant permis de faire une mise au point et de déplorer l’attitude du ministre de l’Education nationale au sujet de qui une interrogation a été adressée président de la République.
Les salaires des neuf leaders de la Convention nationale des syndicats de l’éducation (CONSYSED) qui observaient dernièrement une grève de la faim, ont été finalement rétablis le 25 septembre dernier, a annoncé ce syndicat au cours d’un point presse tenu le 28 septembre dernier à Libreville. La promesse du Monseigneur Basile Mvé Engone, Archevêque de Libreville, obtenue à l’issue d’une intercession de celui-ci auprès du Premier ministre, Paul Biyoghé Mba, a donc été tenue.
L’Archevêque de Libreville leur a également assuré avoir obtenu des garanties du Premier ministre Paul Biyoghé Mba pour que soient payés dans un proche avenir les arriérés de 8 mois de salaires et la Prime d’incitation à la fonction enseignante (PIFE).
On se souviendra que dans la soirée ayant suivi la suspension de la grève de la faim, le 18 septembre, le ministre de l’Education nationale, Séraphin Moundounga, avait annoncé, en substance, que ces enseignants n’allaient «recouvrir leurs salaires qu’à compter de la date du 1er septembre 2011, date à laquelle ils ont annoncé et notifié à l’Education nationale, la levée de leur grève (…). Par conséquent, les neuf mois de grève qu’ils réclament ne leur seront jamais payés», avant de préciser que «seuls seront désormais payés que ceux qui travaillent (…) On ne paye pas les gens qui sont en grève et on le les paiera plus jamais».
Les syndicalistes ont toutefois rappelé que la suspension des salaires «et intervenue pendant que ces derniers travaillaient. Même si la suspension des salaires s’accompagne de la suspension des fonctions (…), lesdits leaders ont continué à travailler malgré tout jusqu’au 11 avril 2001 comme l’attestent les documents administratifs et pédagogiques mis à la disposition du gouvernement», ajoutant : «ne voyant pas leurs salaires rétablis quatre mois après la suspension abusive, c’est légitimement qu’ils vont observer la grève de protestation visant le rétablissement desdits salaires dès le 11 avril 2011.»
Fort de ce rappel, le syndicat des enseignants, qui assure renouveler sa confiance à l’Archevêque de Libreville, condamne et déplore «la énième sortie maladroite du ministre de l’Education nationale à l’émission La Grande Interview de la RTG le 18 septembre 2011 au cours de laquelle il a manqué de respect à l’Archevêque de Libreville et au Premier ministre chef du gouvernement…» et de conclure en posant une question au président de la République : «les syndicats que nous sommes, peuvent-ils continuer à cohabiter avec un ministre qui appelle chaque jour de tous ses vœux à la mort des leaders syndicaux ?»