Hier c’était encore une rumeur. Aujourd’hui, c’est devenu une réalité. L’Union du Peuple Gabonais (UPG) de Pierre Mamboundou décédé le 15 octobre dernier ira aussi aux élections législatives prévues le 17 décembre 2011. L’annonce a été faite ce jeudi à Libreville par le Secrétaire Exécutif du parti, Mathieu MBOUMBA NZIENGUI, à la suite d’un vote interne.
« Une réunion a rassemblé 30 membres du bureau exécutif le 2 novembre 2011 (…) après le vote, 16 ont voté pour la participation aux élections, 13 ont voté contre et 1 personne s’est abstenue », a indiqué Mathieu MBOUMBA NZIENGUI.
La déclaration de l’UPG annonçant sa participation au vote intervient un jour après celle de l’Union Pour la Nouvelle République (UPNR, opposition), les deux partis membres fondateurs de l’Alliance pour le Changement et la Restauration (ACR).
Si Louis Gaston MAYILA, Président de l’UPNR a justifié sa participation comme moyen pour lutter contre la politique de la chaise vide qui, selon lui, n’a jamais été payante pour personne, Mathieu MBOUMBA NZIENGUI explique que la présence de l’UPG à ce scrutin est un devoir de mémoire à l’endroit de leur défunt président.
Selon M. MBOUMBA NZIE NGUI, après le boycott des élections de 2001, le président MAMBOUNDOU avait décidé de ne plus jamais boycotter un autre scrutin au Gabon. Donc, cette démarche s’inscrit sur la droite ligne de cette philosophie.
Une déclaration inattendue. Puisque le Conseil exécutif de l’UPG avait déclaré auparavant que le parti ne participera pas à ces élections. Aujourd’hui, les choses ont pris un autre virage. Cette annonce inattendue de l’UPG a sonné comme un coup de tonnerre dans l’opposition qui est désormais divisée. L’ex UN et alliés (Marc Ona Essangui,…) réunis au sein de la plateforme « ça suffit comme ça » sont restés seuls dans le combat « pas d’élections sans biométrie ». Hier, ils ont maintenu leur position au cours d’un point de presse tenu au siège du Congrès pour la Démocratie et la Justice (C.D.J) à Libreville.
Quelques mois avant, voir dans un passé très récent, tous les partis de l’opposition avaient posé des conditions pour participer à cette échéance électorale, notamment l’introduction des données à caractère biométrique pour garantir des élections sans fraudes, avant d’aller aux élections.
Aujourd’hui, ils ne marchent plus sur la même longueur d’onde. Selon certaines indiscrétions, à l’allure où vont les choses, d’autres partis vont emboiter le pas de l’UPG et l’UPNR. On parle du PDS et PSD.
Qui vivra verra.