Bruno Ben Moubamba, 44 ans, ancien vice-président de l’UN (Union nationale), a officialisé son ralliement à l’Union du peuple gabonais (UPG) de Pierre Mamboundou, l’opposant historique décédé le 15 octobre.
Démissionnaire de l’Union nationale (UN) en août, Bruno Ben Moubamba avait expliqué qu’il ne souhaitait pas être « pris en otage par le conflit personnel opposant Ali Bongo Ondimba à André Mba Obame », l’influent secrétaire exécutif de ce parti d’opposition. Si le choix d’annoncer son adhésion à l’UPG après le décès de Mamboundou laisse perplexe, lui explique, sans se démonter : « Je l’ai rencontré à plusieurs reprises en 2009 et il m’a dit qu’il appréciait mon combat. »
Il n’en faut pas plus pour que Moubamba revendique une « filiation idéologique » qui, selon lui, n’aurait rien à voir avec un repli ethnique, Mamboundou étant punu comme lui. En revanche, il admet avoir toujours éprouvé une « certaine culpabilité » pour avoir refusé de rallier le leader de l’UPG lors de la présidentielle de 2009. « Il était à mes yeux le plus légitime pour revendiquer la victoire », souligne-t-il.
Des « pressions amicales » exercées par des cadres UPGistes de la diaspora auraient influencé la décision de l’ancien activiste proche des ONG anticorruption, qui entend désormais jouer un rôle essentiel dans le premier parti d’opposition. Établi en France, Moubamba envisage de rentrer définitivement au Gabon en 2012. En attendant, il souhaite qu’avec ou sans biométrie l’opposition participe aux législatives du 17 décembre prochain.