Elles sont enceintes et pourtant elles font la queue. Ce matin, en passant par le trésor de l’Hôtel de ville, GABONEWS a constaté que des femmes enceintes ont été contraintes de faire comme tout le monde pour percevoir leurs salaires. Cette situation, moins rare qu’il le faudrait, pose la problématique de l’accueil dans les lieux publics et les administrations gabonaises.
Dans ce cas précis, l’agent de sécurité leur aurait demandé de « libérer la porte » au motif que « la grossesse n’est pas une maladie ».
Comment demander à ces femmes, au vue de leur état physique, de faire la queue ? Sachant de surcroît comme il est difficile dans la plupart de nos administrations d’être reçu rapidement et servi.
Les usagers, pour percevoir leurs salaires, sont bien souvent obligés de commencer à faire la queue avant l’heure officielle d’ouverture afin de maximiser leurs chances de succès.
La politique du « deux poids-deux mesures » continue malgré la volonté manifeste de changements des mentalités imprimée par le sommet de l’Etat. Qui a un parent dans les bureaux sera reçu plus diligemment ; qui a les moyens de glisser un «coca » au vigile peut espérer se voir récompenser… Le clientélisme règne toujours en maître sous nos cieux.
Quelle société peut se prétendre « évoluée » lorsqu’elle ne tient pas compte du bien-être de ses enfants, des futures mères ou de ses personnes âgées ? Le respect de la personne humaine devrait être le leitmotiv de toute société moderne.
Les autorités gabonaises gagneraient, peut-être, à se saisir de ce problème et à y mettre bon ordre.