Le gouverneur de la province de la Ngounié (sud), Michel Mouguiama, par ailleurs, Président du Comité de vigilance de lutte contre la traite des enfants, a procédé mardi à Mouila au lancement officiel de la première campagne de sensibilisation sur les droits de l’enfant dans la province forte de plus de 101 000 âmes.
La cérémonie a été marquée par une marche pacifique de plusieurs enfants brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire des messages de sensibilisation sous le contrôle des agents de l’Unicef et des forces de l’ordre sur place.
« C’est un jour historique, la province de la Ngounié se joint au reste du monde pour promouvoir les droits des enfants, protéger tous ceux qui ont été déplacés de chez eux sans leur propre volonté et placés par la ruse ou la force dans la maison comme baby-sitter ou dans les marchés comme vendeuses », a déclaré M. Mouguiama pour la circonstance.
Il s’est ensuite, adressé aux communautés étrangères installées dans la province, notamment celles de la commune de Mouila, pour fustiger toutes les formes de trafics.
« La loi vous oblige à changer de mentalité et à libérer ces enfants, sinon vous serez poursuivies et condamnées par la loi, car le trafic est un crime au Gabon », a-t-il martelé.
Le Gabon, considéré comme l’eldorado du continent africain, a enregistré l’arrivée illicite de plusieurs enfants en provenance de l’Afrique de l’ouest pour exercer dans le commerce au péril de leur vie.
Ce phénomène de trafic des enfants s’est développé au Gabon à partir des années 1985 avec la montée du secteur informel aux mains des communautés d’Afrique de l’Ouest.
La prise de conscience de ce phénomène n’a été effective qu’à partir de la consultation de Cotonou (au Bénin) en juillet 1998.