Les villes de Mouila et de Tchibanga abritent la deuxième série des fêtes tournantes, six ans après l’institution de ces festivités. Pour la célébration du 48ème anniversaire de l’accession du Gabon à la souveraineté internationale, ces deux villes accueillent des hôtes de marque, en tête desquels le président de la République, Omar Bongo Ondimba, arrivé samedi matin à Mouila.
Hormis le caractère festif de ces rencontres, la priorité demeure l’embellissement des villes et l’initiation de grands travaux pour le développement du pays.
Initiées en 2002, les fêtes tournantes marquant la célébration de l’accession de notre pays à la souveraineté internationale ont été instituées afin de permettre à toutes les localités de connaître un développement significatif et progressif, à travers les travaux d’aménagement sur toute l’étendue du territoire national.
Les provinces qui ont accueilli les fêtes tournantes dans le cadre de la première édition, furent les provinces de la Nyanga et de l’Ogooué Ivindo, en 2002, avant de s’étendre sur les autres localités du pays.
Chaque année, dans chaque chef – lieu de province, la célébration de la date anniversaire de l’accession du Gabon à la souveraineté internationale est assurée par les plus hautes autorités administratives et territoriales de chaque entité.
A Libreville, comme à l’intérieur du pays, les principales artères connaissent une véritable cure de jouvence qui fait souvent réagir le commun des mortels.
Certains s’étonnant de la mobilisation observée dans les différentes rues durant les préparatifs, alors que les villes gagneraient à rester propres et belles en permanence, pour le bien de tous.
Pendant que d’autres se posent la question de savoir si l’initiative du chef de l’Etat, qui, dans un élan de solidarité et de patriotisme, et qui a voulu créer une proximité plus accrue entre les populations et les institutions républicaines, grâce aux moyens financiers octroyés, afin de développer l’arrière pays serait visible sur le terrain à court et long terme.
Pourtant, la reprise des fêtes tournantes avait suscité un réel espoir auprès des populations. Seulement, six ans après, ces manifestations ne semblent pas avoir atteint les objectifs assignés.
Force est également de constater que dans certaines provinces, les chantiers des fêtes tournantes antérieures ont parfois soulevé la colère des populations, qui réclament l’achèvement de chantiers d’infrastructures urbaines entamées ou attendues.
Le bilan reste pour certains plutôt mitigé, même si quelques avancées ont été relevées ici et là, où la priorité a été mise sur les voiries urbaines.
Les gabonais restent tout de même confiants et impatients de voir leurs villes transformées, sinon construites. Toute chose qui générerait de l’emploi pour les jeunes, souvent tentés de quitter leurs villages, en quête du mieux être, en direction de Libreville, où l’avenir selon eux, pourrait être différent.