L’opposition a boycotté les élections législatives de samedi au Gabon qui devraient renforcer la main du Parti démocratique gabonais du président Ali Bongo.
Le PDG, fondé par feu Omar Bongo, décédé en juin 2009 après 31 ans de pouvoir sans partage dans cet « émirat » pétrolier d’Afrique centrale, jouit d’une majorité confortable dans l’assemblée sortante.
Quelque 475 candidats briguent les 120 sièges du Parlement, dont 90 pour le PDG et plus de 150 pour d’autres petites formations membres d’une coalition le soutenant.
Mais les partis d’opposition et certains groupes issus de la société civile ont décidé de ne pas participer à l’exercice après le refus du pouvoir d’utiliser des cartes et des listes d’électeurs biométriques pour empêcher la fraude.
« Nous croyons que les conditions d’un scrutin transparent, et en premier lieu de listes électorales fiables, ne sont pas réunies », a déclaré à la télévision nationale le chef de l’opposition, Zacharie Myboto.
Pour sa part, le gouvernement a condamné « une attitude subversive et irresponsable de l’opposition et de la société civile ». Il a prévenu que toutes les mesures seraient prises pour garantir le bon déroulement des élections.
« Malgré l’appel au boycottage du scrutin, la campagne a été pacifique et rien ne donne à penser que la période post-électorale sera marquée par des troubles importants », pronostique Samir Gadio, analyste à Londres de la Standard Bank.