A Medouneu, dans le nord du Gabon, village natal d’André Mba Obame où il a obtenu 96 pour cent des voix lors de la présidentielle 2009, le suspense régnait samedi lors des législatives pour savoir si les habitants allaient respecter son mot d’ordre « de rester à la maison ».
Suspense aussi pour savoir qui du candidat du Parti démocratique gabonais (PDG) du président Ali Bongo, Maxime Ondimba, ou de celui du Rassemblement pour le Gabon (RPG) Claude-Guy Assey (majorité présidentielle) remplacera à l’Assemblée +AMO+, actuellement en convalescence en France et dont la formation l’Union nationale (UN), dissoute en janvier 2011, ne participe pas à l’élection.
Samedi matin à 7h, pendant que les bureaux de vote se préparent à ouvrir, des enfants et des vieillards de corvée d’eau et de bois portent des bidons et des hottes sur la route.
Malgré son statut de préfecture du Haut-Como, Médouneu reste un gros village (6.000 habitants environ), où l’eau courante et l’électricité n’atteignent pas toutes les maisons.
A l’école publique, le premier votant arrive vers 8h. « C’est vrai qu’il y a le mot d’ordre de boycott mais voter est un devoir civique », affirme Lucien Patrick Landoubé, enseignant.
L’UN, qui figurait parmi les 13 partis d’opposition demandant en octobre aux Gabonais « d’empêcher les élections » a fait circuler vendredi des petits groupes demandant aux habitants de rester chez eux.