Poursuivi pour trouble à l’ordre public, Mike Jocktane n’était finalement pas à la barre la semaine dernière comme convenu. Le procès du militant de l’ex Union nationale a finalement été reporté au 19 janvier 2012 à la demande du conseil du prévenu.
Initialement prévu la semaine dernière au Tribunal de première instance de Libreville, le procès de Mike Jocktane a été reporté au 19 janvier 2012 à la demande du conseil du prévenu. Le militant de l’ex parti de l’opposition, l’Union nationale, par ailleurs fondateur de l’église «Christ révélé aux nations», est poursuivi pour trouble à l’ordre public après avoir participé à une manifestation interdite le 29 janvier 2011.
Par ailleurs, le révérend et ancien directeur adjoint de cabinet d’Omar Bongo en 2009, s’est également attiré les foudres de l’Etat gabonais en affirmant dans le livre « Le scandale des biens mal acquis » de Xavier Harel et Thomas Hofnung, paru le 24 novembre dernier aux éditions « La découverte », que l’ancien président Omar Bongo a financé la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.
Si cette information avait formellement été démentie par Pascaline Bongo, alors directrice de cabinet d’Omar Bongo à cette période, l’Etat a porté plainte contre l’homme de Dieu pour «outrage à la République». «Ces déclarations faites par l’ancien directeur de cabinet adjoint du feu président Omar Bongo, sont une atteinte au prestige et au crédit de la république dans toutes ses institutions, car elles portent inéluctablement atteintes aux intérêts vitaux de l’Etat et de la nation. Au regard des dispositions des articles 88, 157, et 158 du Code pénal gabonais. Ses déclarations sont une atteinte à la République. Le président Omar Bongo était en fonction au moment des faits et il agissait en tant que président de la République. Il serait d’ailleurs toujours président s’il n’était pas décédé puisque son mandat courait jusqu’en 2012. Profiter de ce décès pour porter des accusations mensongères sur des actes qu’il a posé dans l’exercice de ses fonctions c’est porter atteinte à la République toute entière», avait indiqué Me Francis Nkea, représentant de la présidence gabonaise et du trésor public gabonais.