Au-delà de l’invite à l’endroit de tous les citoyens à « mettre en avant l’unité qui rassemble au sein de la nation et non les particularismes qui les rattachent à tel ou tel parti politique », à laquelle les populations ont répondu positivement, les autorités gabonaises ont pris un ensemble d’initiatives qui caractérisent une certaine volonté de leur part de rectifier les manquements observés lors de la précédente rotation des fêtes tournantes et de répartir sur de nouvelles bases afin d’atteindre les objectifs assignés aux « fêtes tournantes de l’Indépendance », précisément celui de booster le développement économique et social de l’arrière pays.
Continuer ce qui avait été entamé
La décision présidentielle de relancer dès 2008 par la Ngounié et la Nyanga, avant l’Ogooué-Maritime et le Moyen-Ogooué en 2009, le projet de la rotation (soit deux provinces par édition) des festivités de l’accession du Gabon à la souveraineté internationale est essentiellement motivée par l’idée de continuer ce qui avait été commencé et d’achever ce qui ne l’avait pas été.
Recherche des équilibres, qualité des investissements…
En outre, contrairement à la dernière édition où la part belle des investissements était plutôt faite aux capitales provinciales, cette fois toutes les autres localités (chefs-lieux de départements et district) bénéficieront des enveloppes budgétaires assez considérables.
A souligner aussi la nature, la qualité des projets retenus. En effet, au regard des chantiers qui devront être réalisés et qui ont fait l’objet de plusieurs communiqués publics, le constat qui se dégage c’est que ce sont des investissements (aménagement des réseaux d’eau et d’électricité, construction ou réaménagement des dispensaires et centres médicaux et équipements en médicaments de ceux-ci…) qui ont plutôt un impact social direct sur les conditions de vie des populations.
Toujours dans le même ordre d’idée, celui de réaliser des investissements durables et de qualité, les travaux, pour l’essentiel, vont débuter après les fêtes pour éviter les constructions précipitées et les finitions à la hâte qui, généralement, accouchaient des structures ou infrastructures de mauvaise qualité.
Et contraintes budgétaires
Enfin, pour ce qui est des finances, la réduction des enveloppes budgétaires (de 25 à 17,5 milliards) pour chacune des provinces, ne traduit pas une baisse des ambitions, mais plutôt, d’une part, la nécessité de coller aux exigences et normes macro-économiques imposées par les bailleurs et partenaires internationaux, notamment le FMI et la Banque Mondiale et, d’autre part, éviter les « surfacturations » décriées ici et là.
Soulignons que la dernière rotation des fêtes tournantes avait été lancée en 2002 par les provinces de l’Ogoouée-Ivindo et la Nyanga alors que celle de l’Estuaire qui abrite Libreville, la capitale bouclait en recevant successivement les éditions 2006 et 2007.