La greffe de la Cour constitutionnelle a enregistré au décompte final pour ce qui est du contentieux électoral après le scrutin du 17 décembre dernier, quarante-cinq recours introduits. Les uns et les autres sollicitent l’annulation du scrutin dans les circonscriptions électorales, où le vote, estime-t-on, se serait mal passé.
Le CLR a déposé seize requêtes. Les autres sont : L’UPG (huit recours) ; les candidats indépendants (sept) ; le Moera-Mendou (trois) ; l’ADERE (deux) ; le PGP (un) ; le PDG (deux) ; le PSD (deux) ; le RPG, le PGCI, l’ANG et le RDR (un chacun).
Les sièges ciblés par l’UPG sont, entre autres, la Dola (Ndendé), l’Abanga-Bigné (Bifoun), le 1er siège du 5ème Arrondissement de Libreville…
Le seul recours du RPG concerne le 2ème siège du 2ème et 6ème Arrondissement de Libreville. Le PDG sollicite l’invalidation de l’élection du candidat du CLR dans la Basse-Banio (Mayumba), et la victoire du RPG dans le 3ème siège du Komo-Kango.
Les deux recours de l’ADERE concernent respectivement les victoires du candidat du PDG à Mayumba, et ls mauvaises conditions de l’organisation du scrutin dans le 2ème siège de Mulundu.
Pour le PGP la reprise du vote dans le 2ème siège de Bendjé (Ogooué-Maritime) est souhaitable. Et le RDR dans le 1er siège du Woleu. Le PGCI conteste lui aussi la victoire du candidat du PDG dans le 1er siège de Mougoutsi. Le PSD motive sa demande d-invalidation par les « manœuvres frauduleuses » du parti au pouvoir dans le Département de l’Ogoulou à Mimongo. L’ANG n’est pas en reste. Elle critique les conditions de la victoire du candidat du PDG à Lambaréné.
Il revient à la « Gardienne des lois », qui dispose de deux mois pour vider le contentieux, de procéder à l’examen et à l’audition des différentes parties plaignantes ou incriminées, avant de proclamer définitivement les résultats rendus publics par le Ministre de l’Intérieur au cours d’une audience publique à son siège.
A titre de rappel, souvent lors de chaque contentieux postélectoral, la mauvaise présentation (forme) d’un recours a souvent été à l’origine de la plupart des irrecevabilités prononcées par la Haute juridiction. Les requérants devront ainsi, tenir compte des dispositions de l’article 72 de la loi organique de la Cour constitutionnelle au moment de rédiger leurs différentes requêtes.