Le groupe français Eramet, à travers sa filiale Maboumine, va lancer en 2014 une usine pilote en vue de l’exploitation à Mabounié (centre ouest Gabon) d’un gisement important comprenant du niobium, des terres rares, du tantale et de l’uranium, a-t-il annoncé vendredi.
Des représentants d’Eramet et Maboumine ont été reçus vendredi par le ministre des Mines et du pétrole Alexandre Barro Chambrier pour faire le point sur le projet alors que le site est connu depuis des années.
Une usine pilote sera construite sur le site en 2014, a expliqué Philippe Vectren, directeur général délégué d’Eramet, dont la filiale Comilog exploite le manganèse à Moanda (est) depuis les années 1960 et dont l’Etat gabonais est un des principaux actionnaires.
Les ressources sont confirmées, le potentiel est confirmé. Le gisement est très important, mais compliqué avec notamment de l’uranium. Il y a de la radioactivité, ce qui est aussi facteur de complexité. La valorisation de ce minerai demande un procédé totalement innovant qui n’existe pas et que nous sommes en train de mettre au point. (L’usine pilote) C’est essentiel pour la validation du procédé. Elle emploiera 150 personnes très qualifiées, a-t-il ajouté.
Le procédé hydrométallurgique consiste à mettre en solution tous les métaux et les extraire propres (…) tout en obtenant un résidu stable, a précisé M. Vectren, soulignant que les anciens procédés ne permettaient pas l’exploitation du site.
Le gisement intéresse surtout Eramet pour le niobium, utilisé notamment dans la sidérurgie et l’aéronautique, et les terres rares, ainsi que dans une moindre mesure le tantale et l’uranium, selon M. Vectren
Aujourd’hui, on peut dire que l’exploitation sera d’au moins 20-25 ans sur une partie des quatre métaux mais avec le reste du gisement nous osons espérer pouvoir aller jusqu’à 50 ans, a commenté Arthur Nganie, directeur général de Maboumine.
Il est encore trop tôt pour parler de budget, a estimé M. Vectren.