Au lendemain de la décision de réaménagement ‘‘à titre transitoire’’ du secrétariat politique et général de l’Union du peuple gabonais (UPG), signée du Secrétaire exécutif, Mathieu Mboumba Nziengui, le 1er Secrétaire politique chargé de l’Education dénonce, dans un communiqué, la ‘‘volonté affichée, d’épurer le Conseil des membres loyaux, nommés par le président Pierre Mamboundou.’’
Le Premier secrétaire politique de l’Union du peuple gabonais(UPG), Pierre Claver Mihindou Koumba, la deuxième personnalité du parti de l’Opposition, a ‘‘dénié toute validité aux dernières décisions’’ prise par le Secrétaire exécutif (le numéro un) Mathieu Mboumba Nziengui. ‘‘Agacé par le rappel à l’ordre régulièrement effectué par les militants loyalistes, Monsieur Mboumba Nziengui a arbitrairement décidé de leur mise à l’écart par les décisions iniques, et résolument irrecevables’’, a déclaré le numéro deux de l’UPG.
Mathieu Mboumba a, en effet, la veille, signé une décision de remaniement du secrétariat politique et du Secrétariat général. Ainsi, Thomas Ibinga Mbougou alors Secrétaire politique chargé des questions électorales a été remplacé par Marguerite Makaga et son poste de Porte-parole revenant à Ngodjou Bissiélou. Madame Pélagie Itsana, jusque-là Secrétaire général adjoint a été remplacé par Vincent Nguimbi Mangoala. Par ailleurs, le Secrétaire général Adjoint du Mouvement national des jeunes de l’UPG, Steeve Ikapi, a été sanctionné. Steeve Ikapi avait lu en décembre 2011 la déclaration des mouvements associés (Jeunes, femmes, sages) qui appelaient au boycott des législatives du 17 décembre 2011.
Ces péripéties interviennent au lendemain de la cérémonie dite de retrait de deuil du président fondateur de l’UPG, Pierre Mamboundou décédé le 15 octobre 2011 et à la veille de sa messe de requiem prévue aujourd’hui à la Cathédrale Sainte-Marie à 18 heures 30.
Pour M. Mihindou Koumba, ‘‘M. Mboumba Nziengui cherche à se confectionner une direction du Parti à sa totale dévotion, aux fins de remettre en cause toutes les décisions prises contre son gré, en commençant par la convocation du congrès dont la date est déjà fixée de manière consensuelle.’’ ‘‘M. Mboumba Nziengui (veut) que cette direction à sa dévotion puisse l’autoriser à entrer au gouvernement issu de la parodie d’élections législatives de décembre 2011, dans lesquelles il a engagé le Parti avec légèreté’’ a-t-il poursuivi.
Cette déclaration aux allures d’une fracture ouverte est la deuxième du Secrétariat exécutif de cette formation politique au lendemain de la mort de ‘‘l’Opposant historique.’’ La première fracture avait été visible à la veille des élections législatives du 17 décembre 2011. Une frange du Secrétariat exécutif amenée entre autres par Thomas Ibinga s’était opposée à la participation de l’UPG à ces législatives, selon elle, ‘‘faute de garantie de transparence.’’
Alors que Mathieu Mboumba Nziengui déclarait lors de la cérémonie de retrait de deuil que ‘‘l’UPG est un et indivisible’’, la sortie de Pierre Claver Mihindou Koumba sonne le glas de cette unité bâtie plus autour de l’homme qu’était Pierre Mamboundou plutôt que sur les idéaux et les textes du parti.