Les grands travaux structurants seront réalisés
Gabon Matin : Monsieur le directeur général de l’Agence nationale des grands travaux, pouvez-vous nous dire quelle a été l’implication des Gabonais dans les différents chantiers comme ceux de la CAN ?
Henri Ohayon : Vous avez vu que la majorité des ouvriers qui sont sur les chantiers sont des Gabonais. Plusieurs entrepreneurs sont des Gabonais. Nous avons travaillé avec les PMI et le pourcentage des compagnies gabonaises est assez fort. Il y a plusieurs des compagnies qui ont réussi à se joindre ensemble pour former une compagnie un peu plus large et augmenter leur capacité. Il est évident que ce n’est qu’un début et on ne doit pas s’arrêter là. L’Agence nationale des grands travaux a travaillé en collaboration avec tous les ministères impliqués. On a discuté également avec tous les entrepreneurs gabonais et ceux de l’extérieur, on leur a demandé ce qu’ils en pensent. Un de nos points de vue qui est important c’est le contrat du Gabonais à l’intérieur de tous les contrats sans exception. Nos contrats aujourd’hui ont des closes bien strictes. Nous cherchons toute compagnie qui vient de l’extérieur ou même les entreprises qui travaillent sur place à avoir un minimum d’ouvriers gabonais. Il est évident que plus ce pourcentage est élevé, mieux ça va. Nous espérons que nous allons pouvoir atteindre dans les prochains 24 mois un minimum de 65% de contrat d’ouvriers gabonais et là, on doit voir la gestion de ces entreprises là. Nous voulons avoir des Gabonais. L’ANGT a aujourd’hui plus de 42% de ses employés qui sont des Gabonais. Et nous sommes fiers de cette équipe là, nous sommes fiers de ces gens et des dimensions qu’ils nous ont additionnées à l’intérieur des projets et parmi eux il y a des futurs leaders qui vont pouvoir diriger l’ANGT dans différents endroits à travers le pays. Donc il y a de la compétence dans le pays. Il suffit de les choisir, de les aider, de les encourager et de les entourer pour les rendre de grands leaders. Ils sont prêts à apprendre et à supporter. Nous demandons la même chose à nos entrepreneurs. J’ai parlé avec plusieurs dirigeants ici présents et ils connaissent bien ma politique, ma philosophie. Il faut avoir des ouvriers gabonais, mais il faut aussi qu’il y ait des employés, des dirigeants gabonais à l’intérieur de leurs entreprises pour faire le transfert de technologies.
Il y a eu cette opération ‘’Libérez les trottoirs’’, en tant que directeur général des Grands travaux, quel est le chronogramme pour améliorer Libreville qui présente aujourd’hui un visage triste ?
Concernant l’opération ‘’Libérez les trottoirs’’, vous avez remarqué que nous avons commencé l’étape de l’embellissement de la ville en réparant les trottoirs surtout du côté d’Angondjé. Nous avons construit près de 14 km de trottoirs. Egalement si vous avez remarqué, nous avons couvert près de 18 km de caniveaux. Ce qui permettrait que nos gens, nos passagers au lieu de marcher sur la chaussée au risque de se faire heurter par des véhicules, ils vont emprunter ces trottoirs pour plus de sécurité. Il est vrai que c’est le début, aujourd’hui les routes que nous construisons, en collaboration totale avec tous les ministères, comprennent ces points là. Si on se réfère à la casse à laquelle vous avez fait allusion, et particulièrement dans la zone de Glass, on s’aperçoit que l’embellissement de cette zone est pratiquement terminé au niveau du design et il a été présenté avec les différents ministères qui sont impliqués. Nous avons travaillé avec les ministères suivants : de l’Intérieur, des Infrastructures, de l’Economie, des Transports, de l’Energie et celui de l’Habitat. Ceci pour qu’on puisse regarder ensemble comment la route de Glass va être faite. Du côté du PK 0 jusqu’au Pk 12. Glass aura maintenant une différente dimension. Nous allons commencer les travaux bientôt de près d’à peu près un point 2 km sur les premières lignes. Vous allez avoir des stations d’arrêt d’autobus qui vont être faites selon les normes internationales. Vous allez avoir également les façades des maisons changées. Les devantures des maisons seront construites selon un plan, ce ne sera plus des constructions anarchiques qui se feront voir en bordure des routes, de façon à ce qu’on embellisse la ville. Et si ça se fait partout, on va être fier de ce que nous avons. Et chaque fois que nous allons construire une route, même si c’est à l’intérieur du pays, on ferra en sorte que cette route ait un trottoir pour les piétons. Et il y aura également les arbres qui vont être plantés. (A suivre).
Propos recueillis par ASN