Abordé par Gabon Matin, dans le sillage du Conseil d’orientation de l’Agence nationale des grands travaux, le directeur général de cette structure, Henri Oyahon parle du budget d’investissement envisagé pour son entité, mais également du projet de construction de 5000 logements et des échangeurs livrés provisoirement.
Gabon matin Le chef de l’Etat a parlé de 12000 milliards de FCFA d’investissement pour les 5 prochaines années. Pouvez-vous nous expliquer la répartition de ce budget par année et surtout par secteur ? Henri Ohayon : 12000 milliards est le montant que nous avions présenté au président de la République et aux membres du conseil d’orientation de l’agence nationale des grands travaux. Les montants pour chaque année sont spécifiques. Il y a plusieurs aspects, comme l’a indiqué le chef de l’Etat. On prendra le temps de regarder toutes ces questions avec les ministères de l’Economie et du Budget, et ensemble, on pourra travailler pour déterminer les montants à injecter pour chaque année. Laissez-moi vous dire, pour l’année 2012 par exemple, on parle d’un montant qui pourrait être estimé à plus de 500 milliards de FCA. Il sera bien sûr difficile pour moi de vous donner les détails. Nous ne pouvons plus faire par secteur, c’est-à-dire procéder d’abord par l’habitat, après l’électricité pour terminer avec l’eau : c’est une pratique déjà dépassée, nous allons désormais procéder par programme pour la bonne raison que nous nous sommes convenus de ce que chaque programme implique tout les ministères. Par exemple, si l’on prend une route ou un projet d’habitation, tous les ministères sont impliqués sans exception.
A quand le démarrage du projet de 5000 logements ? Le problème que vous soulevez est capital. Le président de la République ne cesse de me le rappeler. C’est un dossier pour lequel nous n’avions pas le choix. Il y a eu les promesses qui ont été faites et aujourd’hui, le chef de l’Etat nous a donné l’ordre de le faire. Nous avons préparé un programme que nous allons réviser avec les différents ministères. Nous devrions voir plusieurs maisons qui vont commencer à sortir de terre, il y a plusieurs entrepreneurs qui doivent débuter les travaux dans les différentes zones. Cela dit, donnez-nous à peu près deux à trois semaines et vous verrez les grands changements au niveau du programme que nous allons lancer du côté d’Angondjé mais également à l’intérieur du pays.
Qu’en est-il de la route sablière- Avorbam. A peine livrée, on constate quelques soucis ? La route qui mène de la Sablière à la BODEGA est un axe de secours et de sécurité qui a été faite en fonction de l’importance que nous avions pour les évènements liés à l’organisation et au déroulement de la coupe d’Afrique des nations (CAN) 2012. Quand la route avait été établie, il est évident que nous devrions avoir des dalots pour supporter les dégagements des eaux, car vous le saviez bien que cet endroit est marécageux non sans oublier les constructions des habitations qui ne suivent pas les règles établies en matière de construction, c’est-à dire l’assainissement. Cette situation a fait que plusieurs maisons ont fait que l’eau monte et entraîne ce que vous aviez constaté auparavant. Nous avions été obligés de revenir et effectué des travaux à l’endroit qui atteignait les profondeurs assez importantes. Nous avions construit un dalot de 16 m qui aujourd’hui l’eau comme il le faut en date d’avant-hier le niveau d’eau est descendu de 10m. Au lieu de faire des ouvertures vers la mer, nous allons bien étudier le dossier de sorte que le travail soit fait en fonction du besoin et en fonction de la nouvelle technologie pour que nous n’envoyions pas de l’eau qui n’est pas filtrée et travaillée vers la mer à des ouvertures qui peuvent créer les érosions.
Vous aviez fait livrer de manière provisoire les échangeurs. A quand la livraison définitive ? Le plus tôt serait le mieux, mais revenons un peu en arrière. En effet, depuis le mois d’octobre 2010, quand je prends mes fonctions à l’ANGT, au bout de quelques mois, j’ai rencontré et discuté avec les dirigeants de la société de construction et de bâtiment (SOCOBA). Le plan initial ne prévoyait pas que ces échangeurs fassent pas partie de la CAN, nous avions trouvé une opportunité de pouvoir les adjonctions pour des raisons de fluidité pendant cette période. La qualité de ces trois échangeurs ne peut pas être contestée, ce sont des gros œuvres qui vont durer dans le temps. Dans tous les cas, ces échangeurs vont être livrés dans les deux mois et demi à partir de maintenant.
Mais la fluidité n’est pas totalement acquise, il n’y a qu’à voir les véhicules qui reviennent sur l’axe Nzeng-Ayong- Sotega de la même manière sur la sécurité des piétons. Quelle est la solution de l’ANGT ? Vous aviez raison d’être inquiet et nous sommes tous autant que vous êtes préoccupés par le problème de sécurité des usagers sur les différents axes qui entourent ces échangeurs. Chaque piéton à sa place et le pays a besoin d’eux. Une discipline sera faite, dans le contrat, il est prévu 8 passerelles pour piétons qui seront placées aux arrêts d’autobus. Les ingénieurs s’attèlent à mettre en place des endroits pour handicapés. Nous allons commencer à les monter cette année sans exception. Aux alentours des sens giratoires, il ya beaucoup de travail avec discipline qui vont être faits à ces endroits, certaines voies seront élargies et modifiées. Les piétons ne vont pas passer par ce sens giratoires de cette manière, ils auront des passages, les taxis ne devront pas marquer des arrêts. En introduisant comme l’a si bien dit le président de la République, la SOGATRA avec les nouveaux autobus, les nouveaux arrêts d’autobus et la nouvelle gestion de transport en commun cela va diminuer le nombre de taxi et automatiquement les gens seront mieux en sécurité et il ya aura moins de trafic à pied Propos recueillis par Aimé Sancère Nzengui
Propos recueillis par Aimé Sancère Nzengui