« Le jugement est rendu. Je suis libre depuis un quart d’heure. » Gil Juwu, 23 ans, n’est pas un « twittos » tout à fait comme les autres. Sans-papiers gabonais retenus depuis mardi au centre de rétention du Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne) , il a raconté le quotidien de ces trois jours de rétention sur Twitter, jusqu’à sa libération, vendredi 9 mars, sur décision du tribunal administratif de Melun.
L’ensemble de la procédure et l’obligation de quitter le territoire français (OQTF) prise à son encontre ont été annulés. Dès sa libération, il a remercié « du fond du cœur le consulat du Gabon », saluant une « mobilisation rapide et (un) dévouement total ». Son témoignage, « inédit » selon la Cimade, l’association de solidarité avec les migrants, a étonné par son optimisme. Sans « aucune rancœur », il concède que « tout [est parti] de l’irrégularité de [sa] situation. Le droit a été appliqué, des gens ont fait leur travail », a-t-il tweetté.
Le centre de rétention, tweeté de l’intérieur
Placé en rétention mardi après un contrôle de gendarmerie, l’étudiant avait accumulé de nombreux soutiens et « followers ». Vendredi, il sont plus de 1 600 personnes à suivre son compte, contre une quarantaine au moment de son placement en rétention. « Je n’ai cependant pas gagné de carte de séjour pour autant. Beaucoup reste à faire », a-t-il ajouté. Amateur de heavy-metal et de philosophie, le jeune homme avait assuré que la réalité du centre de rétention l’avait beaucoup « marqué ». « Ici, tout le monde a des histoires incroyables à raconter et chacun a l’espoir que ça s’arrange », avait-il confié.
FranceTVInfo avec AFP