Les anciens et nouveaux membres du gouvernement gabonais disposent de trois mois pour aller déclarer leurs biens à la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (CNLCEI), a annoncé mardi à Libreville Vincent Lebondo, président de cette institution.

« Cette disposition légale tire son fondement juridique des textes législatifs instituant un régime de prévention et de répression de l’enrichissement illicite au Gabon », a annoncé Vincent Lebondo.

La déclaration des biens comporte distinctement le détail des meubles et immeubles du dépositaire de l’autorité de l’Etat, de son conjoint et de ses descendants mineurs.

Selon le président de la CNLCEI, la procédure se fait en trois périodes : avant l’entrée en fonction, tous les trois ans pendant la durée de ses fonctions et dans les trois mois qui suivent la cessation de ses fonctions.

« Quand quelqu’un ne respecte pas cette disposition, nous lui envoyons d’abord une mise en demeure en lui impartissant un délai d’un mois pour entrer dans la légalité », a expliqué M.Lebondo.

Ces dernières années, la CNLCEI a servi contre les dépositaires de l’autorité de l’Etat qui ne se sont pas soumis à la disposition légale.

Selon lui, il s’agit principalement des membres des anciennes équipes gouvernementales.

Au terme du délai imparti par la loi, de fortes amendes ont été infligées à ces anciens dépositaires de l’autorité de l’Etat.

A ce jour, aucune peine d’emprisonnement n’a été prononcée à l’encontre d’un dirigeant indélicat au Gabon.

La raison avancée est le fait que la Cour criminelle spécialisée (CCS) chargée de juger les auteurs des crimes économiques ne siège pas depuis plus d’un an, faute de moyens humains et financiers.