La cité de la Démocratie de Libreville abrite ce mardi 26 août la toute première « Conférence interministérielle sur la santé et l’environnement en Afrique ». Organisée en partenariat avec l’OMS et le PNUE, ces assises envisagent d’intensifier l’engagement politique et les investissements destinés à réduire les menaces pour la santé liées à l’environnement. 65 ministres de différents pays y sont attendus alors que plus de 200 délégués sont déjà à Libreville.
La capitale gabonaise abrite, à partir d’aujourd’hui à la cité de la Démocratie, la toute première « Conférence interministérielle sur la santé et l’environnement en Afrique ».Organisée en collaboration avec l’OMS et le Programme des Nations Unies pour l’environnement, cette « Conférence interministérielle sur la santé et l’environnement en Afrique » a pour thème « La sécurité sanitaire grâce à un environnement sain ».
Les travaux seront axés sur la recherche de moyens pour s’attaquer aux priorités clés dans ce domaine. On y examinera les mécanismes et possibilités permettant de faire face aux défis environnementaux de l’Afrique. On y discutera aussi d’une entente portant sur les mesures spécifiques nécessaires à l’avènement de changements dans les arrangements institutionnels et les cadres d’investissement. Un accord sur les changements à apporter aux dispositions institutionnelles et aux dispositifs concernant les investissements fera l’objet de discussions.
Plus de deux cent représentants des ministères de la Santé et de l’Environnement, d’organismes multilatéraux et bilatéraux, des médias, d’organisations non gouvernementales et de la société civile en provenance de pays africains, sont arrivés à Libreville depuis le lundi 25 août, tandis que soixante-cinq ministres et le vice-Premier président des Comores y sont attendus d’ici à la fin de la semaine.
La conférence des ministres qui n’aura véritablement lieu que les 28 et 29 août est précédée par la conférence scientifique qui réuni les experts dès l’ouverture des travaux ce mardi 26 août 2008.
Selon l’OMS, environ un quart de la charge mondiale de morbidité est imputable à des facteurs de risque liés à l’environnement. En Afrique, les principaux facteurs de risque pour la santé humaine liés à l’environnement sont, entre autres, les étendues d’eau, l’insuffisance des sources d’eau potable, la pollution de l’air à l’intérieur des habitations, la pollution atmosphérique, les aliments insalubres ou impropres à la consommation, l’assainissement inadéquat.
La gravité de ces différents facteurs varie selon le degré d’industrialisation et d’urbanisation des pays, l’importance de la pauvreté, de la malnutrition et du surpeuplement mais aussi l’impact des changements climatiques.
2,4 millions de morts, soit 23% de la totalité des décès survenus en 2002 sur le continent noir, ont été imputés à des facteurs de risque liés à l’environnement. Durant la même année, 550 000 décès ont été causés par la mauvaise gestion des ressources en eau ou à son insalubrité, tandis que 1,03 million de décès ont été liés à des systèmes d’approvisionnement en eau, à un assainissement inadéquats et à une mauvaise hygiène.
Le rapport de la conférence scientifique des travaux sera examiné par la conférence ministérielle et devrait déboucher sur un projet de déclaration (“la Déclaration de Libreville ”) et sur le Plan d’action. Ces documents seront ensuite soumis à l’un des prochains sommets des Chefs d’Etat de l’Union Africaine pour examen et adoption.