Assurée par la Société d’exploitation du Transgabonais (SETRAG), l’activité ferroviaire du Gabon amorce un regain d’activité, au regard des chiffres du premier trimestre 2008. Tous les segments de l’activité, hormis le transport de passagers, affichent une tendance à la hausse.
Les chiffres publiés par la Direction générale de l’Economie traduisent une nette progression du transport ferroviaire gabonais, malgré une légère baisse du nombre de passagers (-3,15%) acheminés en juillet 2008 par rapport à la même période de 2007.
Soutenue par une forte demande sur le marché international, la hausse de la production de manganèse expliquerait ce regain de forme. De tradition, le manganèse produit par le Gabon est exclusivement acheminé vers le port d’Owendo à Libreville par ce chemin de fer.
Pour le seul premier trimestre de l’année 2008, 835 614 tonnes ont été transportées contre 762 286 tonnes pour la même période en 2007. Ce qui représente une augmentation de 9,25%.
Sur la même période, le volume de clinker transporté a été de 11 345 tonnes contre 6052 tonnes en 2007, soit une augmentation de 84,5%. Le volume des autres matières premières transportées (grumes, bois débité) a également affiché une hausse de 9,25% avec 171 303 tonnes acheminées en 2008, contre 156 800 tonnes en 2007.
Le transport de marchandise, toujours au premier trimestre 2008, a enregistré une évolution du volume 9,8% par rapport à 2007. Ce qui représenterait 1 099 111 tonnes de marchandise charriées.
Il faut rappeler que le chemin de fer gabonais a transporté 3 923 800 tonnes de marchandises en 2005 alors qu’il n’en transportait que 2 972 700 tonnes en 1996. Le chemin de fer reste le moyen les plus prisé des gabonais qui peuvent bénéficier de son trajet pour transporter les biens poids élevés.
Par exemple, la plupart des automobiles en circulation à Franceville y ont été acheminées par train. De même, le train transporte en moyenne 3 000 tonnes de colis chaque année avec un pic de 4 9000 tonnes en 1998.
De l’avis des spécialistes du ministère des Transports, l’activité la moins rentable sur la ligne gabonaise de chemin de fer, serait le transport de passagers, même si les volumes de passagers transportés sont allés croissants : 191 900 passagers en 1996, 195 500 en 1997, 236 600 en 2000 et 218 500 en 2005.
La baisse récurrente observée s’expliquerait par de nombreux écarts de confort constatés et sans cesse décriés par les passagers lors des voyages. Notamment la lenteur du voyage. Ce qui explique la mise en place d’un train à vocation de rapidité, dénommé Ntsa Express, du nom d’une gazelle agile et rapide. Mais celui-ci porte bien mal son nom, ainsi que le commentent de nombreux voyageurs, fâchés de ne pas arriver à destination dans des délais raisonnables.