Le calme revenu à l’Université Omar Bongo (UOB) de Libreville hier n’a pas duré longtemps après la grève des étudiants qui réclamaient la révision des modalités de l’octroi des bourses d’études notamment les critères d’âges et les conditions d’accès à l’Ecole Normale Supérieure.
Ce matin c’est le Recteur de cette institution scolaire, Pierre Nzinzi, qui a été pris en otage dans son bureau de l’UOB par les étudiants qui réclamaient l’annulation de la décision rectorale ayant suspendu cinq de leurs collègues hier après avoir déclenché la grève, indique-t-on.
M. Nzinzi est resté bloquer de 9h00 à 15h00 heure d’arrivée des gendarmes sur les lieux pour repousser les étudiants.
Les enseignants regroupés au sein du Syndicat National des Enseignants Chercheurs (SNEC), au terme d’une Assemblée Générale tenue ce matin à l’UOB, ont aussi emboité le pas. Ils ont déclenché un mouvement de grève d’une semaine renouvelable à compter de ce vendredi 16 mars 2012 dans toutes les universités et grandes écoles du pays.
Ils réclament notamment la revalorisation de leurs salaires, le payement des primes et les logements.
Une situation qui ne fait qu’empirer les choses.
Selon Pierre Nzinzi, les enseignements à l’UOB sont en décalage par rapport au calendrier universitaire international du fait «des grèves intempestives ».
« Cette situation récurrente, fait que ce décalage ne peut être résorbé qu’à partir «de l’année académique 2013-2014. A la condition, toutefois que le dialogue soit privilégié dans le règlement des problèmes au sein de l’université au détriment des mouvements d’humeur… »