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Mali: l’ONU demande le retour du gvt

Amadou Toumani Touré, le président malien renversé. Getty Images. Par RFI
Les pays membres du Conseil de sécurité des Nations unies ont appelé hier au « rétablissement immédiat de l’ordre constitutionnel et du gouvernement démocratiquement élu » au Mali.

Dans une déclaration lue par l’ambassadeur britannique à l’ONU Mark Lyall Grant, dont le pays préside le Conseil en mars, les 15 pays membres « condamnent fermement » le putsch au Mali. Ils demandent aux militaires mutins de « garantir la sécurité du président Amadou Toumani Touré et de regagner leurs garnisons ». Ils réclament également « la libération de tous les responsables maliens détenus » et invitent instamment « toutes les parties à faire preuve de la plus grande retenue, à éviter la violence et à rester calmes ». Ils estiment que le processus électoral doit être « préservé » selon le calendrier prévu, c’est-à-dire les élections présidentielle et législatives et un référendum constitutionnel. Ils saluent les efforts de l’Union africaine pour régler cette crise et promettent de continuer à « suivre de près la situation au Mali ».

Cette déclaration fait suite à un rapport fait au Conseil par le secrétaire général adjoint aux affaires politiques Lynn Pascoe. Celui-ci a souligné ensuite devant les journalistes la « grande inquiétude » des membres du Conseil devant ce « coup d’Etat ». Il a expliqué que le représentant spécial de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest Said Jinnit se trouvait à Bamako au moment du putsch pour une réunion de l’Union africaine. M. Jinnit travaille actuellement avec la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et l’Union africaine pour essayer de régler la crise, a précisé M. Pascoe.

Evoquant la rébellion dans le nord du Mali, motif évoqué par les mutins pour leur putsch, M. Pascoe a expliqué que 1500 à 2000 touaregs engagés « à un haut niveau » dans l’armée libyenne sont rentrés après la chute de Kadhafi et ont rejoint les rangs de la rébellion « avec des armes ». Cela a donné un nouvel élan à cette rébellion et « l’armée malienne a perdu du terrain » dans le nord. « Il ne semble pas y avoir de danger pour le moment pour les étrangers » résidant au Mali, a encore estimé M. Pascoe.

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