Des agents de la Gendarmerie nationale ont arrêté lundi matin, au sein du Campus universitaire de l’Université Omar Bongo (UOB) une vingtaine d’étudiants alors qu’un mouvement d’humeur visant à réclamer entre autres, l’annulation de la décision d’exclusion de leurs camarades, et le retrait des gendarmes se tramait dans l’enceinte de l’Université Omar Bongo (UOB).
Une vingtaine d’étudiants de l’UOB auraient été arrêtés hier matin, au sein du campus universitaire de l’UOB, au moment où, se préparait un mouvement d’humeur des étudiants en vue de réclamer l’annulation de la décision portant exclusion de leurs camarades, le retrait des éléments de la Gendarmerie au sein du campus et la libération de leurs condisciples arrêtés, il y a quelques semaines.
L’information a été donnée à l’AGP par des responsables de la maison des étudiants, rencontrés en fin d’après-midi. Cette alerte qui défraie la chronique sur le Campus de l’UOB, a été relayée d’étudiant en étudiant, à travers des messages téléphoniques.
Selon leurs explications du rectorat, les étudiants arrêtés auraient été conduits à la Direction générale des recherches (DGR), au Camp Gros-Bouquet et à la Prison centrale pour dit-on, répondre de leurs actes.
Les étudiants qui ont été embarqués par les agents de la Gendarmerie seraient innocents, soulignent certains responsables de la maison des étudiants qui ont requis l’anonymat.
« Ces étudiants que les gendarmes ont embarqué sont innocents, car ils ne faisaient pas partie du mouvement. Ils allaient au cours lorsqu’ils ont été arrêtés », a expliqué un étudiant.
Ces arrestations au sein du campus universitaire interviennent trois semaines après la levée de la franchise universitaire par l’autorité rectorale.
Selon les autorités rectorales cette franchise universitaire avait été levée pour garantir non seulement la sécurité des étudiants non grévistes, mais également le bon déroulement des activités académiques. Un argument que les étudiants battent en brèche aujourd’hui, au regard des arrestations de certains de leurs condisciples au sein même du campus.
Malgré l’arrestation de leurs condisciples, les étudiants grévistes ont résolu de poursuivre leur mouvement d’humeur mardi, pour réclamer l’annulation de la décision portant exclusion de leurs camarades, le retrait des éléments de la Gendarmerie au sein du campus et la libération de leurs condisciples arrêtés. Trois points qui conditionnent la reprise normale des cours au sein de l’UOB.
Ce regain de tension à l’UOB, intervient au lendemain d’une conciliation entre les enseignants et chercheurs, et la tutelle qui s’est donnée quinze jours pour répondre aux revendications des enseignants.
C’est dans cette mouvance de sortie de crise, que les étudiants de l’UOB souhaitent s’inscrire, après la satisfaction, de leurs revendications, ont-ils confié.