Le Congrès National Africain (ANC, Afrique du Sud) et le Parti Démocratique Gabonais (PDG, Gabon), n’émettent pas sur la même longueur d’ondes. En effet, selon une déclaration officielle du PDG, les deux partis majoritaires au pouvoir se sont séparé dos à dos à l’issue d’une mission de bons offices voulue par les Chefs d’Etat des deux pays pour faciliter l’élection du président de la Commission de l’Union Africaine (UA).
Le Gabon a dépêché en Afrique du Sud une délégation conduite par Laure Olga Gondjout, Secrétaire Général de la Présidence de la République.
A en croire le Secrétaire Général du PDG, Faustin Boukoubi, les négociations sont tombées dans l’impasse.
Selon lui, les négociations ont eu lieu à l’initiative des présidents Jacob Zuma (Afrique du Sud) et Ali Bongo Ondimba (Gabon). Ceux-ci ont appliqué une décision du dernier sommet du comité des chefs d’Etat tenu le 17 mars dernier à Cotonou au Bénin sur la nécessité de tenir des consultations entre les deux pays avant le sommet de Lilongwe au Malawi en juillet prochain.
L’ANC et le PDG ont, au cours des pourparlers en Afrique du Sud, maintenu, chacun, la candidature de son challenger, a-t-il ajoute.
L’ANC soutient fermement la candidature de Mme Nkosazana Dlamini-Zuma, actuelle Ministre sud-africaine de l’Intérieur, au poste de président de la Commission de l’UA. Le PDG a également insisté sur la volonté du gabonais Jean Ping de briguer un second mandat à la tête de l’institution panafricaine.
« Face à cet impasse, les deux parties ont convenu d’aller rendre compte à leur hiérarchie respective avant une prochaine rencontre », a indique le Secrétaire Général du PDG.
A titre de rappel, le 17 mars dernier, à Cotonou au Bénin, aucun accord n’a pu être trouvé. Tous les yeux sont maintenant braqués sur le prochain Sommet de Lilongwe au Malawi après le fiasco d’Addis-Abeba (Ethiopie).