Annoncée pour le 21 avril dernier, la fin des délestages intempestifs n’a pas eu lieu à Libreville. A la place, la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) de dévoiler un programme de crise en attendant le retour à la normale, au grand dam des populations.
Selon ce plan d’urgence, deux solutions ont été mises en place par la société en charge de la production et de la distribution de l’eau et l’électricité au Gabon. La première est le retour à l’alimentation au fioul des centrales électriques Seeg du site d’Owendo. Or, «la centrale, pour cette raison, ne tourne qu’à seulement 30% de ses capacités, malgré les 250 000 litres de gasoil consommés par jour. Alors qu’avec le gaz, nous atteignons aisément les 100%», a expliqué la société.
La seconde, bien évidemment, est l’application depuis une semaine, d’une rotation des délestages «pour éviter que certains quartiers ne soient plus touchés que d’autres».
Pour rappel, c’est suite à l’accident survenu le 16 avril dernier sur le tronçon Port-Gentil-Libreville du pipeline alimentant en gaz les centrales électriques d’Owendo, que la fourniture en gaz au poste de livraison de Libreville a été totalement interrompue. Cet accident a pour conséquence la diminution de 25% des capacités de production d’énergie de Libreville.
Cette situation a ainsi occasionnée un déficit de 40 mégawatts, alors que Libreville en consomme environ 200. Actuellement, la Seeg elle-même n’est pas en mesure de dire avec exactitude à quand le retour à la normale concernant l’alimentation en électricité, alors que le ministère du Pétrole, dans une communication datée du 20 avril, affirmait que les délestages devraient prendre fin le 21 avril.