Désireux de mieux contrôler l’environnement des investissements surtout nationaux, et de faciliter l’émergence des Petites et Moyennes Entreprises (PME) locales, le gouvernement gabonais a pris la pleine mesure du problème et organisé une rencontre avec les différents opérateurs économiques de la place. Cette rencontre initiée par la Direction Générale du Centre de Développement des Entreprises (CDE), s’est avérée très instructive et porteuse de beaucoup d’optimisme en ce qui concerne de futurs changements.
C’est le début d’une grande réforme du tissu économique national essentiellement composé de PME. En effet les opérateurs économiques gabonais exerçaient dans un environnement quasi anarchique où des pratiques douteuses avaient pris la place des règles. Les PME se retrouvaient ainsi dans un engrenage où seuls corruption et népotisme sont les garants du marché. Etant d’autre part très dépendantes du crédit bancaire, les PME ont un besoin essentiel de diversifier leurs sources de financement, d’obtenir des marchés et d’accroitre par conséquent leurs chiffres d’affaires.Ces exigences deviennent de plus en plus difficiles à satisfaire pour ces entreprises, car l’environnement économique ne s’y prête plus au regard des pesanteurs politico-administratives à décourager l’investissement local.
Au cours de cette réunion, l’on apprend aussi différents problèmes qui étouffent les PME, comme le taux de 10% qu’il faut accorder à celui qui vous concède l’appel d’offres. En plus, il faut être capable de préfinancer des projets. Ce qui rend la possibilité de création d’entreprise plus hypothétique que jamais. Comme l’a dit le directeur du CDE, Alfred Nguia Banda, c’est l’entreprise qui crée la richesse, et c’est elle qui crée l’emploi. Il y a donc nécessité à s’employer afin de créer un environnement attractif pour l’entreprise. Le patron du CDE a donc promis de faire régulariser au plus vite la situation des PME.