Le candidat PS à l’Elysée François Hollande a estimé mercredi qu’une « rupture » était « nécessaire » par rapport à « des pratiques qui ont desservi la France et l’Afrique », et assuré qu’élu il veillerait à ce que ces relations reposent « sur des principes ».
« Une rupture est nécessaire par rapport à des pratiques qui ont desservi la France et l’Afrique et par rapport à des usages qui n’ont rien d’acceptable ni de légaux », a déclaré M. Hollande, qui était interrogé lors d’une conférence de presse sur son sentiment à l’égard de la « Françafrique ».
Evoquant les liens, sous la Ve République, entre Paris et certaines de ses anciennes colonies, le candidat socialiste a relevé qu’il y avait « eu des relations dont nous voyons encore quelques soubresauts aujourd’hui dans un certain nombre d’instructions judiciaires ».
« Je veillerai donc à ce que les relations entre la France et l’Afrique puissent être posées sur des principes. D’abord celui d’une solidarité que nous avons, d’une politique que nous pouvons mener à la fois pour l’économie mais aussi pour la langue », a enchaîné François Hollande.
M. Hollande a en particulier été questionné sur l’organisation à l’automne du sommet de la Francophonie en République démocratique du Congo, ancienne colonie belge où les dernières élections n’ont pas été jugées crédibles par l’Union européenne en raison de « nombreuses irrégularités et fraudes ».
« Sur les régimes eux-mêmes, les règles doivent être aussi celles de la démocratie et donc je n’accepterais pas des élections qui auraient été frauduleuses où que ce soit », a fait valoir le candidat PS, sans précision.
Il a qualifié la Francophonie d' »élément très important pour une politique à l’égard de l’Afrique ».